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Hellraiser de David Bruckner

Hellraiser de David Bruckner

Parmi les sagas horrifiques, les accidents de parcours sont nombreux. La trajectoire d’Hellraiser en est l’exemple flagrant. Après deux premiers opus captivants, les suivants nivelaient par le bas la qualité des propositions.Bien que prometteur dans ses intentions, Hellraiser : judgment est bien loin des espoirs que 

PIFFF 2022 : Courts-métrages internationales

PIFFF 2022 : Courts-métrages internationales

Darker de Frank van den Bogaart :  Nous plaçant aux côtés d’une jeune fille tentant de comprendre la disparition de son père, l’auteur nous partage les croyances païennes flamandes.  En adoptant le point de vue de l’enfant, le récit développe ainsi un parcours initiatique sombre et poétique. L’œuvre 

Saloum de Jean Luc Herbulot

Saloum de Jean Luc Herbulot

Après quelques court-métrages dans les années 2010, Jean Luc Herbulot s’était fait remarquer avec son énergique Dealer. Il a depuis œuvré pour quelques séries telles que Falco, Ghoul et Sakho & Mangane.  
Nous le retrouvons en terres africaines pour ce deuxième long-métrage. 

Passée une introduction où nous assistons à l’exfiltration d’un individu, l’auteur nous présente ses protagonistes lors d’un vol contrarié dans un avion de tourisme. L’exposition va à l’essentielle et nous permet de comprendre les liens unissant ce trio de mercenaires. Nous pouvons ainsi rentrer dans le vif du sujet lorsqu’un atterrissage d’urgence doit s’effectuer et que nos hommes trouvent refuge dans un camp de vacanciers. La cohabitation entre ces frères d’armes et ces individus ne sera pas de tout repos.
La clarté des enjeux nous facilite l’immersion dans cet univers grisant. L’élément nous marquant immédiatement est la caractérisation des personnages. Chacun tient un rôle au sein de cet échiquier géant qu’est la région de Saloum. Les dialogues affûtés retranscrivent le tempérament des protagonistes et parfois leur ambivalence. On se plaît à les voir interagir et confronter leur tempérament.
Nous ressentons également la menace latente et indicible semblant habiter ces lieux anormalement calme.  
Tout au long de sa courte durée, le récit rebat les cartes afin de dynamiser son intrigue. Il évite ainsi de nous enliser au sein d’une situation pouvant rapidement tourner à vide. Les relations entre le groupe évoluent tout au long du film et étoffe ainsi le caractère de chaque membre. 
Nous nous laissons facilement entraîner dans cette aventure certes simple dans ses enjeux mais efficace dans son application. L’arrivée d’éléments surnaturels offre un dernier acte mettant à profit l’empathie généré. 

En somme Saloum confirme le talent de Jean Luc Herbulot déjà observé dans Dealer. Sa précision dans l’écriture et le rythme apposé au sein de ses créations permettent d’obtenir des œuvres efficaces, dénuées de tout surplus scénaristiques.
Son prochain projet, Interstate, démontre les ambitions de l’homme et promet une nouvelle épopée sèche et prenante.   

PIFFF 2022 : Courts-métrages français

PIFFF 2022 : Courts-métrages français

L’homme à la Mercedes pourpre de Marine Levéel : Suivant le parcours d’une sexagénaire, l’autrice retranscrit le poids d’une douleur longuement étouffée. Nous observons les conséquences d’un événement tragique dans son quotidien.Ici, le fantastique s’ancre subtilement dans le réel. La menace planante n’a d’abstrait que son 

Don’t Breathe 2 de Rodo Sayagues

Don’t Breathe 2 de Rodo Sayagues

Artiste impliqué dans l’ensemble de la carrière de Fédé Alvarez, Rodo Sayagues quitte son habituel poste de scénariste pour passer à la réalisation.Pour cette première expérience, l’auteur tente l’exercice périlleux de fournir une suite à un premier opus se suffisant à lui-même. Nous retrouvons donc 

Love, Death & Robots Saison 3

Love, Death & Robots Saison 3

Après une deuxième saison quelque peu fade et trop polissé, l’anthologie animée de Netflix est de retour avec neuf nouveaux segments.

 

Initiant ce nouvel opus avec notre fameux trio de touristes robotiques, nous retournons en terrain connu avec cette exposition de l’absurdité humaine. Nous ressentons la volonté des auteurs de nous faire renouer avec la dynamique de la saison originelle. La mécanique fonctionne même si elle a perdu de sa fraîcheur comme en témoigne l’ultime plan du récit.

Nous embarquons ensuite avec Bad Travelling dans un navire en pleine ère de la piraterie. Conçu comme un huis clos anxiogène, nous suivons une équipe de marins en prise avec menace aquatique particulièrement rusée. Cette dernière n’est pas sans rappeler les créatures mystérieuses de Lovecraft. La narration à travers un homme machiavélique et calculateur permet de créer une dynamique ainsi qu’une tension de bout en bout. On se laisse porter par cette croisière à l’ambiance poisseuse avec plaisir.

Nous quittons l’océan agité ainsi que notre planète pour une excursion spatiale avec The Very Pulse of the Machine. Il est évident que la mission de routine initiale ne se déroulera pas comme prévu. Cela donne lieu à un périple psychédélique haut en couleurs. L’utilisation du Cell Shading est des plus beaux effets et ajoute un côté rétro à l’ensemble. Il se dégage une douce poésie durant cette déambulation spatiale qui ne perdure malheureusement pas jusqu’au dernier plan.

Soldats face source lumineuse

Notre retour sur notre sphère ne sera aucunement apaisant puisque nous assistons à une invasion de zombies avec le sympathique Night of the mini dead. Réalisé en vue aérienne, le récit adopte un rythme accéléré et capte en moins de cinq minutes l’extinction de l’Humanité. Il constitue une parenthèse agréable bien qu’inoffensive.

Avec Kill team kill, nous retrouvons le Cell Shading pour nous narrer une opération militaire bourrée d’humour, de postures badass et de sang. Nous sommes face à une succession d’affrontements mettant à profit un large arsenal pour notre plus grand plaisir. Le jeu de massacre est jubilatoire et remplit aisément son contrat.

Swarm quant à lui s’inscrit en opposition avec son prédécesseur tant dans sa forme que dans son fond. Exit l’humour, le cartoonesque et le rétro, nous reprenons notre route aux confins du cosmos pour mieux parler de la perfidie humaine. Notre cheminement aux côtés de deux chercheurs est l’occasion de pointer l’arrogance de notre espèce et les confronte à leurs limites. Le final laisse un goût amer puisque annonciateur d’une lutte que nous ne découvrirons sûrement jamais.

Nous poursuivons dans les affrontements civilisationnels mais dans un genre bien différent. Nous quittons l’infiniment grand et ses menaces extraterrestres pour une guerre agricole intimiste. Nous retrouvons les mécanismes classiques des batailles avec leurs rapports de force inégalitaires. L’ensemble ne brille pas pour son originalité mais reste généreux. Le rythme réussi à maintenir notre attention jusqu’à une conclusion touchante.

homme femme enlacés

Les zones de combats ont envahi cette troisième saison de Love, Death & Robots. In Vaulted Halls Entombed ne fera pas exception à cette démarche avec notre groupe de GIs en mission de sauvetage. Derrière ce postulat de départ se cache une honnête proposition lovecraftienne. Nous assistons à la confrontation entre de pauvres humains explorant les recoins d’un Monde qui jadis ne fut pas le leur et leurs anciens occupants attendant patiemment d’être libérés. Un début timide pour une fin grandiose.

Il n’y a pas meilleure façon de conclure cette saison qu’en faisant appel au talentueux Alberto Mielgo. L’auteur déjà derrière le marquant The Witness nous revient avec Jibaro. Cette relecture du mythe de la sirène en pleine période des conquistadors est envoûtante. Sous forme d’un ballet morbide et destructeur, nous observons deux êtres se livrer un combat singulier. Notre plongée dans cette forêt tropicale ne sera pas de tout repos et imprimera durablement notre rétine.

 

Avec ces neuf épisodes, l’anthologie gomme aisément la précédente saison mais reste incomplète.
En effet, nous sommes servis en termes de bestiaires et d’hémoglobines. Individuellement, chaque segment a des qualités indéniables.
Pour autant, la majorité des récits gravite autour de thématiques communes : les luttes civilisationnelles, la cupidité, l’exploration d’Espaces inconnues. Des éléments convenant parfaitement au diptyque : Death & Robots.
Pour ce qui est de l’Amour, il faudra être attentif pour en déceler des parcelles décimées au sein de ces récits. Seule la poésie de The Very Pulse of the Machine peut s’y rapprocher même si la réalisatrice n’embrasse pas pleinement son potentiel.
Il est certain que le passage d’une première saison avec dix-huit épisodes aux suivantes de moins d’une dizaine ne permet pas de maintenir une diversité accrue autant dans les techniques d’animations que dans leur sujet. Il est malgré tout regrettable de constater qu’à peine la moitié des récits apporte un semblant de renouveau.
En résulte donc un visionnage agréable, parfois détonnant mais rarement marquant.

Cama Cruso de Trois jours de marche

Cama Cruso de Trois jours de marche

Société de production derrière les créations de Dayan D. Oualid (Dibbuk, Chimera), Trois jours de marche se lance dans une aventure transmedia en collaboration avec Shadowz. L’idée est de développer un univers prenant naissance sur les réseaux sociaux, en l’occurrence TikTok, pour se poursuivre avec 

The Medium de Banjong Pisanthanakun

The Medium de Banjong Pisanthanakun

Réalisateur thaïlandais à la carrière discrète, Banjong Pisanthanakun s’était fait remarquer au début du siècle avec l’efficace Shutter. Œuvre ayant d’ailleurs bénéficié d’un remake américain insipide. Une vingtaine d’années plus tard, nous le retrouvons avec The Medium dont le producteur n’est nul autre que l’homme 

The Wretched de  Brett Pierce et Drew T. Pierce

The Wretched de Brett Pierce et Drew T. Pierce

Découvert en France notamment pour les lecteurs de Mad Movies avec la comédie horrifique Dead Heads, les frères Pierce reviennent à la réalisation dix ans plus tard pour renouer avec le film de genre. Brett et Drew continuent de suivre les tendances et délaissent donc les zombies au profit de l’ésotérisme.

Passé une introduction se terminant sur une vision d’horreur, nous sommes projetés une trentaine d’années plus tard aux côtés de Ben. Son arrivée dans le foyer paternel nous permet de prendre nos marques à son rythme. Nous alternons entre son point de vue et celui de sa voisine. Cette dernière va être aux premières loges de l’incursion d’une entité ancestrale en quête de chair fraîche de préférence jeune.
L’évolution est convenue. D’un côté, nous voyons comment l’adolescent appréhende son nouvel environnement. Les liens qu’il tisse sont prévisibles et suivent un schéma classique de l’individu isolé tentant de faire sa place. Nous retrouvons ainsi le groupe de jeunes antipathique dont leur présence se résume à le martyriser pour ainsi attirer la sympathie d’autres personnes et potentiellement celle du spectateur. De l’autre côté, nous suivons la manière dont un être mystérieux s’installe insidieusement au sein d’une famille. Ces moments permettent de développer le fil rouge du récit en parallèle.

Cette construction scénaristique a l’avantage d’avancer rapidement autant sur son sujet principal que sur l’évolution des relations entre les protagonistes. Nous avons moins la sensation d’avoir une trajectoire linéaire dans le déroulement des événements. Ce constat ne nous empêche malheureusement pas de ressentir une certaine monotonie dans l’enchaînement des péripéties.
En effet, l’œuvre ne propose pas grand-chose d’original. Seule la mythologie autour de la créature apporte un soupçon de fraîcheur. Le reste de l’histoire reprend les passages obligés d’un film d’horreur ayant pour personnages principaux des adolescents. Nous retrouvons donc la défiance des adultes, les premiers émois ou encore les phases d’enquêtes par des détectives amateurs.

Pour autant, les frères Pierce réussissent à capter notre attention. Ils fournissent une œuvre de bonnes factures. Il n’y a pas de temps mort. La réalisation est correcte. Ils n’hésitent pas à sacrifier leurs personnages peu importe leur âge. De ce fait, même si le scénario est des plus basiques, nous suivons sans déplaisir les péripéties vécues par Ben.
Par ailleurs, les auteurs nous réservent un ultime twist permettant de relancer in-extremis son dernier acte et d’injecter un sentiment d’urgence plus que bienvenu.

Au final, The Wretched est une œuvre horrifique sympathique remplissant parfaitement son contrat sans pour autant transcender son sujet. Il ne restera pas longuement en mémoire mais permet de passer un agréable moment.

Them : Covenant de Little Marvin

Them : Covenant de Little Marvin

Série anthologique en devenir, Them est une création de Little Marvin et est notamment produite par Lena Waithe. Cette première saison intitulée Covenant nous positionne aux côtés d’une famille afro-américaine tentant de se reconstruire après un évènement traumatique. Le premier épisode est une exposition efficace