Saloum de Jean Luc Herbulot

Revenge is a river 

Synopsis :

Trois mercenaires extrayant un baron de la drogue de Guinée-Bissau sont contraints de se cacher dans la région mystique du Saloum, au Sénégal.

Saloum de Jean Luc Herbulot

MON AVIS :

Après quelques court-métrages dans les années 2010, Jean Luc Herbulot s’était fait remarquer avec son énergique Dealer. Il a depuis œuvré pour quelques séries telles que Falco, Ghoul et Sakho & Mangane.  
Nous le retrouvons en terres africaines pour ce deuxième long-métrage. 

Passée une introduction où nous assistons à l’exfiltration d’un individu, l’auteur nous présente ses protagonistes lors d’un vol contrarié dans un avion de tourisme. L’exposition va à l’essentielle et nous permet de comprendre les liens unissant ce trio de mercenaires. Nous pouvons ainsi rentrer dans le vif du sujet lorsqu’un atterrissage d’urgence doit s’effectuer et que nos hommes trouvent refuge dans un camp de vacanciers. La cohabitation entre ces frères d’armes et ces individus ne sera pas de tout repos.
La clarté des enjeux nous facilite l’immersion dans cet univers grisant. L’élément nous marquant immédiatement est la caractérisation des personnages. Chacun tient un rôle au sein de cet échiquier géant qu’est la région de Saloum. Les dialogues affûtés retranscrivent le tempérament des protagonistes et parfois leur ambivalence. On se plaît à les voir interagir et confronter leur tempérament.
Nous ressentons également la menace latente et indicible semblant habiter ces lieux anormalement calme.  
Tout au long de sa courte durée, le récit rebat les cartes afin de dynamiser son intrigue. Il évite ainsi de nous enliser au sein d’une situation pouvant rapidement tourner à vide. Les relations entre le groupe évoluent tout au long du film et étoffe ainsi le caractère de chaque membre. 
Nous nous laissons facilement entraîner dans cette aventure certes simple dans ses enjeux mais efficace dans son application. L’arrivée d’éléments surnaturels offre un dernier acte mettant à profit l’empathie généré. 

En somme Saloum confirme le talent de Jean Luc Herbulot déjà observé dans Dealer. Sa précision dans l’écriture et le rythme apposé au sein de ses créations permettent d’obtenir des œuvres efficaces, dénuées de tout surplus scénaristiques.
Son prochain projet, Interstate, démontre les ambitions de l’homme et promet une nouvelle épopée sèche et prenante.   



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