In sound, we live forever de Joshua Giuliano

Melody for a murder

Synopsis :

Dans une paisible clairière, un événement terrible se produit (s’est produit).

In sound, we live forever de Joshua Giuliano

MON AVIS :

Présenté lors de la 9éme édition PIFFF, au sein de la compétition internationale de courts-métrages, In sound, we live forever est le septième projet de Joshua Giuliano. 
Cette nouvelle production tire sa spécificité dans la construction, ou plutôt la reconstitution, des événements en effaçant les personnages de la pellicule. 
L’auteur fait ainsi appel à notre imagination. Nous parcourons le décor et devinons les situations grâce aux objets présents et au sound-design. 
Un parti-pris audacieux habillement utilisé. La justesse dans les mouvements de caméra associés aux effets sonores permette de vivre entièrement les événements. La perception de ces derniers s’en retrouve altérée mais la compréhension dans l’action reste lisible. 
Ce procédé est stimulant. Nous nous laissons embarquer dans ce récit en tentant d’imaginer les protagonistes.
In sound, we live forever Joshua Giuliano Screenshooter pickup rougeDe ce fait, il est regrettable que le dernier tiers reparte sur une trajectoire artistique plus convenue. En effet, il aurait été pertinent de laisser en suspens le récit. L’absence d’individus couplée à une réalisation aérienne apporte un lyrisme morbide du plus bel effet. On pourrait associer la narration aveugle au témoignage de la nature face à la scène de crime à laquelle elle a assisté.

Malheureusement, en concluant d’une façon plus traditionnelle, l’auteur dénature entièrement ces intentions initiales et l’atmosphère qu’il a su installer. 
Le format court offre cette possibilité d’expérimenter sans avoir à construire une structure scénaristique complète voire complexe. Il aurait judicieux d’exploiter simplement cet aspect sachant que le scénario peut s’apparenter à une scène d’un slasher lambda. C’est justement le traitement apporté qui permet d’élever l’ensemble et insuffler une identité qui lui est propre. 
Au final, l’œuvre s’apparente à un soufflé que nous observons gonfler avec délice et finissant par retomber. On en ressort grisé par l’expérience tout en gardant un goût amer en sachant qu’il s’en fallait peu pour être une franche réussite.


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