My psychotic bodyguard
Synopsis :
Hanté par l'assassinat de sa famille, l'ancien Marine Frank Castle devient un justicier connu dans le milieu criminel comme le Punisher, qui vise à venger le meurtre de sa famille par tous les moyens nécessaires.
Mon avis :
Entre
1989 et 2009, les péripéties de Franck Castle ont eu le droit à trois
adaptations cinématographiques à la qualité très variables.
Le développement du Marvel’s Universe
sur Netflix a permis à cet anti-héros de refaire surface. Apparu dans
la deuxième saison de Daredevil, il revient l’année suivante en tant que
personnage central.
La
première saison intégrait l’origine du protagoniste au sein d’une
intrigue emplie de jeux de pouvoirs et faux-semblants. Ces treize
épisodes permirent d’imposer Jon Bernthal comme un choix pertinent pour
incarner cet ancien Marine assoiffé de vengeance.
En souhaitant humaniser le personnage au travers des interactions sociales, Steve Lightfoot étira plus que de raison cette première saison. Fort heureusement, le récit fut composé d’une galerie d’individus captivants et de confrontations bien nerveuses.
La
seconde saison effectue une courte ellipse. Le premier épisode nous
permet de découvrir comment les protagonistes ont évolué suite aux
événements précédents et amorce une nouvelle intrigue.
Nous sommes rapidement replongés dans ce nouveau récit. Les mécanismes amenant les
problématiques à venir restent banales: Franck Castle est au mauvais
endroit au bon moment. Pour autant, l'événement déclencheur est bien
amené. L’auteur prend le temps de développer son anti-héros avant de le
relancer sur la voie des armes.
Les nouveaux individus s’intègrent parfaitement dans l’univers du Punisher. On continue d’explorer la thématique de l’ennemi intérieur. Un sujet qui s’ancre parfaitement avec la mentalité de Castle.
La
structure narrative est quant à elle très classique. On passe par
différentes phases de confrontation afin d'obtenir une compréhension
totale des motivations du camp adverse.
Nous
restons évidemment dans une machination impliquant les nantis. La
différence se situe surtout dans la personnalité de ces nouveaux
antagonistes : le corps militaire dans la première saison et les évangélistes dans la seconde.
Malheureusement, la construction scénaristique crée un rythme inconstant.
Outre
cette nouvelle intrigue, l’auteur décide de développer une suite aux
événements passés. Le problème est que l’évolution d’un segment se fait
bien souvent au détriment de l’autre. Certains protagonistes ne
réussissent pas à cohabiter sur les deux récits.
De
ce fait, certains épisodes écartent volontairement des individus clés.
Cette gestion se justifie évidemment par les événements narrés. Pour
autant, la trajectoire scénaristique n’est pas naturelle et se fait
ressentir.
Il aurait été plus pertinent de se concentrer sur le récit autour de Rachel et sa traque. Comme pour la première saison, Steve Lightfoot avait tout à gagner à dégraisser son matériau. Nous sommes censés ressentir la menace latente que représente John Pilgrim. Or, dilué et mis de côté parfois, cette sensation n’est jamais présente.
Il aurait été plus pertinent de se concentrer sur le récit autour de Rachel et sa traque. Comme pour la première saison, Steve Lightfoot avait tout à gagner à dégraisser son matériau. Nous sommes censés ressentir la menace latente que représente John Pilgrim. Or, dilué et mis de côté parfois, cette sensation n’est jamais présente.
Au final, The Punisher reprend la même formule que pour sa première saison autant dans ses
qualités que ses défauts. L’expérience est donc frustrante tant tous les
éléments sont là pour obtenir un actionner sec, violent et jouissif. On continuera donc de se tourner vers les productions Cinemax (Strike Back, Banshee,...) pour se repaître de telles œuvres.
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