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The terminal list Saison 1 de David DiGilio

The terminal list Saison 1 de David DiGilio

Série développée par David DiGrilio, The terminal list est l’adaptation d’un roman éponyme écrit par Jack Carr.S’entourant de réalisateurs rodés à l’exercice tel que Sylvain White ( Billions, Fargo), Frederick Toye (The Boys, Watchment) ou encore Antoine Fuqua (Training day, The Equaliser) , le showrunner 

Athena de Romain Gavras

Athena de Romain Gavras

Co-fondateur du collectif Kourtrajmé, Romain Gavras s’est forgé une carrière cinématographique discrète entre clips musicaux pour des artistes renommés (Justice, M.I.A) et long-métrages atypiques (Notre jour viendra, Le monde est à toi). Scénarisé conjointement avec Ladj Ly, ce nouveau projet est l’opportunité de bénéficier d’une 

Escape from Mogadishu de Ryu Seung-wan

Escape from Mogadishu de Ryu Seung-wan

Œuvrant pour le cinéma sud-coréen depuis le début du XXIème siècle, Ryu Seung-wan s’est fait remarquer à de nombreuses reprises notamment avec City of violence, The unjust et surtout Battleship Island.
Ce nouveau long-métrage trouve une continuité avec sa précédente création. L’auteur poursuit son exploration de l’Histoire nationale.
Nous quittons cette fois les côtes de l’Océan Pacifique de la Seconde Guerre Mondiale pour nous perdre dans les contrées africaines des années 90.

 

Passé un texte introductif nous expliquant la situation politique de la Somalie, nous découvrons les membres de l’ambassade sud-coréenne en mission diplomatique. La fin de la Guerre Froide redéfinit les enjeux entre les différents pays. Tout le monde tente de se positionner sur l’échiquier mondial afin d’assurer autant leur sécurité que leur prospérité.
Nous comprenons ce contexte à travers les échanges des différents protagonistes. Nous apprenons aussi leur identité et rôle respectif. Les relations se dessinent à travers les interactions entre les nombreuses factions que cela soit entre les différentes ambassades qu’au sein de la société somalienne.
L’auteur prend le temps de développer cette exposition afin de nous faire prendre conscience de l’ampleur du drame à venir. En agissant ainsi, une tension latente s’installe ne demandant qu’à exploser.
Le point de rupture est atteint brutalement lorsqu’une insurrection se manifeste dans les rues et finit par toucher nos protagonistes. La suite des événements retranscrit une mission d’exfiltration menée de bout en bout par des civils.

Trois hommes exterieur jour

La spécificité de l’œuvre réside assurément dans ce détail. La grande majorité des individus que nous suivons sont de simples citoyens effectuant un travail administratif. Ils n’ont aucune formation pour affronter de tels dangers.
Nous les accompagnons donc dans leurs errements pour tenter de s’extirper de ce péril imminent.
La mécanique du récit repose donc sur une dynamique de groupe. Chaque décision émane de concertations et de conflits internes. Ces accrochages sont d’autant plus clivants qu’ils finissent par inclure des personnes venant d’autres ambassades aux convictions politiques opposées.
En effet, nous suivons dans un premier temps la trajectoire de la Corée du Sud et observons de loin les actions des autres pays. Une fois l’insurrection amorcée, l’auteur nous inclut aux côtés des citoyens nord-coréens.

L’œuvre couple son fil rouge à une confrontation entre deux frères supposément ennemis. Le fait d’affronter un danger imminent les pousse donc à une collaboration précaire, instable mais pour autant vitale.
Nous ressentons ainsi de l’empathie pour ces protagonistes. Leurs tentatives de survie et leur solidarité créent une proximité avec le spectateur. À travers cette approche, nous comprenons que la volonté du réalisateur n’est pas de fournir un film de guerre mais plutôt un drame humain se déroulant en zone de conflits. Cette nuance se ressent dans le soin apporté aux personnalités de chacun ainsi les interactions inhérentes.
En agissant de la sorte, les scènes d’actions sont d’autant plus prenantes. La mise en scène participe à véhiculer la tension de ces moments. Ce ressenti est aussi décuplé par l’affect que nous avons pour ces étrangers cherchant désespérément une issue.
Le film trouve ainsi son rythme entre les moments de concertation et ceux de prise de décision.

 

Au final, Escape from Mogadishu rempli parfaitement son contrat entre développement de protagonistes pertinent et moments de tension prenants. Ryu Seung-wan poursuit ainsi sa carrière avec succès. Il nous tarde de découvrir ses futurs projets.

Peacemaker saison 1 de James Gunn

Peacemaker saison 1 de James Gunn

Reboot nécessaire après le fiasco de la version de David Ayer, The Suicide Squad de James Gunn a su apporter une formule percutante déjà éprouvée dans ses Gardiens de la galaxie. Avec sa galerie de personnages tous plus allumés les uns que les autres, l’œuvre 

The Sadness de Rob Jabbaz

The Sadness de Rob Jabbaz

Projet développé en pleine pandémie, le premier long-métrage de Rob Jabbaz s’inscrit pleinement dans son époque entre virus en pleine mutation et défiance face aux institutions étatiques. Amorçant son récit sur le doux réveil d’un couple, nous prenons le temps de connaître ces individus pendant 

Section 99 de S. Craig Zahler

Section 99 de S. Craig Zahler

Trois années après s’être essayé à la réalisation avec Bone Tomahawk, S. Craig Zahler récidive avec Section 99. Exit l’Ouest sauvage et son monde cannibale, cette nouvelle œuvre s’intéresse à une autre branche des films d’exploitation : l’univers carcéral.

Ouvrant sur le licenciement du protagoniste, le réalisateur profite de cette introduction pour présenter la dynamique au sein du couple. Loin d’être idyllique cette séquence montre l’ensemble des dysfonctionnements de cette relation et surtout la colère froide se tapissant au fond de Bradley.
Une fois ces informations assimilées une ellipse nous permet d’être amenés quelques mois plus tard. Nous pouvons constater  l’évolution de la situation sociale des conjoints avant que la descente aux enfers soit amorcée.

À l’image de son précédent film, le réalisateur met un point d’honneur à laisser vivre ses scènes et donc ses personnages au sein du cadre. Le prologue apporte une bonne compréhension sur le vécu de Bradley mais sert surtout de levier émotionnel pour les déboires à venir.
En effet, la suite des événements sera toujours motivée par l’amour que cet individu porte à sa femme. Vince Vaughn incarne parfaitement cet être résigné à s’enfoncer de plus en plus profondément dans cet enfer carcéral afin de respecter son code d’honneur mais surtout mettre sa moitié à l’abri. Chacune de ses décisions transpire de résignation face aux conséquences de ses actes autant que la détermination de les sortir de cette situation.

Section 99 S. Craig Zahler Screenshooter Vince Vaughn

L’auteur exploite au maximum le genre qu’il aborde en découpant en plusieurs étapes la déchéance des libertés de son « héros ». Ces phases sont explicitement présentées à travers les échanges entre les protagonistes. Elles permettent de faire évoluer la trajectoire scénaristique en nous réservant quelques dénouements cruels mettant en lumière l’engrenage sadique dans lequel est plongé notre prisonnier.
Ce périple est aussi sensoriel. Chaque nouvel environnement représente un échelon dans le processus déshumanisant qu’est la prison. Nous pouvons en mesurer son degré en fonction de la propreté des lieux, de sa luminosité, des interactions sociales ou encore des individus à la tête de ces structures. En étant au plus près de Bradley, nous ressentons l’oppression endurée de par les situations vécues.

À la différence de Bone Tomahawk où la violence éclate dans un final tétanisant, Section 99 est ponctué tout au long de son récit de confrontations sèches et sanglantes. Évidemment, plus notre prisonnier s’enfonce dans les entrailles de la Prison et plus les affrontements seront brutaux. Tout comme sa première œuvre, S. Craig Zahler crée des mises à mort qui marquent notre rétine renforçant l’émotion véhiculée par les scènes.

Avec ce deuxième film, le réalisateur confirme sa capacité à s’approprier les codes du cinéma d’exploitation sous ses différentes thématiques pour nous offrir des œuvres captivantes et stimulantes. Un auteur à suivre de très près pour tout les amateurs de genre.

Bone Tomahawk de S. Craig Zahler

Bone Tomahawk de S. Craig Zahler

Genre passé en désuétude depuis la fin des années 80, le western continue de hanter nos écrans notamment grâce aux frères Coen. Sortie discrètement dans nos contrées en 2015, Bone Tomahawk est la première réalisation de l’écrivain S.Craig Zahler. Ouvrant sur l’exécution et le pillage 

Balle perdue de Guillaume Pierret

Balle perdue de Guillaume Pierret

Après avoir réalisé quelques courts-métrages ainsi qu’une poignée d’épisodes pour le Golden Moustache et le Golden Show, Guillaume Pierret passe au format long avec Balle perdue. L’auteur s’entoure d’un casting solide entre habitué du genre et acteurs sortant de leur zone de confort. D’une durée 

La guerre des gangs de Lucio Fulci

La guerre des gangs de Lucio Fulci

Avant d’obtenir ses gallons dans l’univers horrifique, Lucio Fulci œuvrait depuis nombre d’années pour la renommée du cinéma italien. Du western à la comédie en passant par le film d’aventure, le futur maitre de l’horreur s’est frotté à divers genres cinématographiques sans réussir à rencontrer le succès escompté.
Il faudra attendre la sortie de L’enfer des zombies en 1979, vingt années après ses débuts derrière la caméra, pour qu’il se fasse connaître auprès de la scène internationale.
À défaut de jouir d’une liberté financière lui permettant de réaliser des projets qui lui sont cher, l’homme se voit donc contraint d’accepter une commande pour un genre en perte de vitesse : le poliziotteschi. Puisant ses racines dans des œuvres américaines telles que L’inspecteur Harry, The french connection ou Serpico, le néo-polar italien se caractérise par sa description d’une société où la police est corrompue et où les milieux mafieux ont pris le pouvoir.

C’est donc lors du chant du cygne de ce genre que Lucio Fulci est sollicité pour nous narrer les péripéties d’un contrebandier devant faire face à l’arrivée d’un trafiquant de drogues. En partant de cette trame convenue, le réalisateur réussit à créer une histoire rythmée alternant courses-poursuites, règlements de comptes sanglants tout en prenant soin de construire un récit solide.

Assez académique dans sa réalisation, La guerre des gangs tire son épingle du jeu en créant une galerie de personnages consistant et dont leurs relations forment un aspect central de l’intrigue. On se laisse rapidement embarquer dans cet affrontement où deux milieux aux mœurs divergentes vont se déchirer.
D’un côté, la contrebande est présentée comme une organisation certes illégale mais permettant de faire vivre de nombreuses familles et ainsi les éloigner de la misère. Une entreprise louable où Luca est l’incarnation même de ce mal nécessaire inoffensif.
De l’autre côté, le marché de la drogue est présentée comme une filiale s’imposant dans la violence et ne semant que la mort autour d’elle. Elle est la source des problèmes occasionnés aux contrebandiers.
La rencontre entre ces deux univers ne pourra que causer des dommages collatéraux.

La guerre des gangs Lucio Fulci Screenshooter

Tout au long de la bobine, l’auteur sème des éléments permettant de mettre en évidence l’opposition entre ces deux activités. On peut reprocher au réalisateur de faire des contrebandiers des hommes trop bons sous tout rapport, cela n’entache en rien le plaisir que l’on a à suivre Luca dans ses tourments.
Un autre aspect marquant réside dans la retranscription de la violence de ces milieux. Durant le tournage, Lucio Fulci souhaitait se concentrer sur ce point et cela est flagrant. Les meurtres sont particulièrement violents et sanglants. Certes cette approche est une caractéristique propre au genre cinématographique abordé mais on a l’impression dans le cas présent que le réalisateur se permet toutes les transgressions. Certaines scènes pourraient se retrouver dans des œuvres horrifiques et plus particulièrement des Slasher tant l’hémoglobine coule à foison. Entre fusillades sanglantes, visage déchiqueté à la mitrailleuse et torture au chalumeau, l’œuvre n’est clairement pas conseillé aux âmes sensibles.

En somme, sans pour autant être une œuvre majeure, La guerre des gangs est un petit bijou violent remplissant ses objectifs tout en offrant un bon moment de cinéma. Une œuvre méconnue de l’auteur italien annonçant sur quelques aspects ses futurs méfaits dans le genre horrifique.

Gangs of London saison 1 de Gareth Evans & Matt Flannery

Gangs of London saison 1 de Gareth Evans & Matt Flannery

Mis sur le devant de la scène avec The Raid, Gareth Evans avait pour projet de faire une trilogie à partir de son œuvre de 2011. Six années après le second opus, il parait évident que la conclusion espérée ne verra jamais le jour. L’auteur