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Synchronic de Aaron Moorhead et Justin Benson

Synchronic de Aaron Moorhead et Justin Benson

Œuvrant depuis quelques années dans un univers alliant thriller et science-fiction, Aaron Moorhead et Justin Benson ont montré leur appétence pour la relation entre l’Homme et le Temps.  Synchronic est l’occasion de prolonger cette thématique à travers les pérégrinations d’un duo d’ambulanciers.  Nous suivons autant 

Athena de Romain Gavras

Athena de Romain Gavras

Co-fondateur du collectif Kourtrajmé, Romain Gavras s’est forgé une carrière cinématographique discrète entre clips musicaux pour des artistes renommés (Justice, M.I.A) et long-métrages atypiques (Notre jour viendra, Le monde est à toi). Scénarisé conjointement avec Ladj Ly, ce nouveau projet est l’opportunité de bénéficier d’une 

Love, Death & Robots Saison 3

Love, Death & Robots Saison 3

Après une deuxième saison quelque peu fade et trop polissé, l’anthologie animée de Netflix est de retour avec neuf nouveaux segments.

 

Initiant ce nouvel opus avec notre fameux trio de touristes robotiques, nous retournons en terrain connu avec cette exposition de l’absurdité humaine. Nous ressentons la volonté des auteurs de nous faire renouer avec la dynamique de la saison originelle. La mécanique fonctionne même si elle a perdu de sa fraîcheur comme en témoigne l’ultime plan du récit.

Nous embarquons ensuite avec Bad Travelling dans un navire en pleine ère de la piraterie. Conçu comme un huis clos anxiogène, nous suivons une équipe de marins en prise avec menace aquatique particulièrement rusée. Cette dernière n’est pas sans rappeler les créatures mystérieuses de Lovecraft. La narration à travers un homme machiavélique et calculateur permet de créer une dynamique ainsi qu’une tension de bout en bout. On se laisse porter par cette croisière à l’ambiance poisseuse avec plaisir.

Nous quittons l’océan agité ainsi que notre planète pour une excursion spatiale avec The Very Pulse of the Machine. Il est évident que la mission de routine initiale ne se déroulera pas comme prévu. Cela donne lieu à un périple psychédélique haut en couleurs. L’utilisation du Cell Shading est des plus beaux effets et ajoute un côté rétro à l’ensemble. Il se dégage une douce poésie durant cette déambulation spatiale qui ne perdure malheureusement pas jusqu’au dernier plan.

Soldats face source lumineuse

Notre retour sur notre sphère ne sera aucunement apaisant puisque nous assistons à une invasion de zombies avec le sympathique Night of the mini dead. Réalisé en vue aérienne, le récit adopte un rythme accéléré et capte en moins de cinq minutes l’extinction de l’Humanité. Il constitue une parenthèse agréable bien qu’inoffensive.

Avec Kill team kill, nous retrouvons le Cell Shading pour nous narrer une opération militaire bourrée d’humour, de postures badass et de sang. Nous sommes face à une succession d’affrontements mettant à profit un large arsenal pour notre plus grand plaisir. Le jeu de massacre est jubilatoire et remplit aisément son contrat.

Swarm quant à lui s’inscrit en opposition avec son prédécesseur tant dans sa forme que dans son fond. Exit l’humour, le cartoonesque et le rétro, nous reprenons notre route aux confins du cosmos pour mieux parler de la perfidie humaine. Notre cheminement aux côtés de deux chercheurs est l’occasion de pointer l’arrogance de notre espèce et les confronte à leurs limites. Le final laisse un goût amer puisque annonciateur d’une lutte que nous ne découvrirons sûrement jamais.

Nous poursuivons dans les affrontements civilisationnels mais dans un genre bien différent. Nous quittons l’infiniment grand et ses menaces extraterrestres pour une guerre agricole intimiste. Nous retrouvons les mécanismes classiques des batailles avec leurs rapports de force inégalitaires. L’ensemble ne brille pas pour son originalité mais reste généreux. Le rythme réussi à maintenir notre attention jusqu’à une conclusion touchante.

homme femme enlacés

Les zones de combats ont envahi cette troisième saison de Love, Death & Robots. In Vaulted Halls Entombed ne fera pas exception à cette démarche avec notre groupe de GIs en mission de sauvetage. Derrière ce postulat de départ se cache une honnête proposition lovecraftienne. Nous assistons à la confrontation entre de pauvres humains explorant les recoins d’un Monde qui jadis ne fut pas le leur et leurs anciens occupants attendant patiemment d’être libérés. Un début timide pour une fin grandiose.

Il n’y a pas meilleure façon de conclure cette saison qu’en faisant appel au talentueux Alberto Mielgo. L’auteur déjà derrière le marquant The Witness nous revient avec Jibaro. Cette relecture du mythe de la sirène en pleine période des conquistadors est envoûtante. Sous forme d’un ballet morbide et destructeur, nous observons deux êtres se livrer un combat singulier. Notre plongée dans cette forêt tropicale ne sera pas de tout repos et imprimera durablement notre rétine.

 

Avec ces neuf épisodes, l’anthologie gomme aisément la précédente saison mais reste incomplète.
En effet, nous sommes servis en termes de bestiaires et d’hémoglobines. Individuellement, chaque segment a des qualités indéniables.
Pour autant, la majorité des récits gravite autour de thématiques communes : les luttes civilisationnelles, la cupidité, l’exploration d’Espaces inconnues. Des éléments convenant parfaitement au diptyque : Death & Robots.
Pour ce qui est de l’Amour, il faudra être attentif pour en déceler des parcelles décimées au sein de ces récits. Seule la poésie de The Very Pulse of the Machine peut s’y rapprocher même si la réalisatrice n’embrasse pas pleinement son potentiel.
Il est certain que le passage d’une première saison avec dix-huit épisodes aux suivantes de moins d’une dizaine ne permet pas de maintenir une diversité accrue autant dans les techniques d’animations que dans leur sujet. Il est malgré tout regrettable de constater qu’à peine la moitié des récits apporte un semblant de renouveau.
En résulte donc un visionnage agréable, parfois détonnant mais rarement marquant.

Massacre à la tronçonneuse de David Blue Garcia

Massacre à la tronçonneuse de David Blue Garcia

En 2013 le public découvre Fede Alvarez avec son remake radical d’Evil Dead. Cette relecture gore et dénué d’humour divise énormément. Nous retrouvons d’un côté les personnes attachées à la vision de Sam Raimi et de l’autre celles acceptant cette alternative. En 2018 sort Halloween 

N’ecoute pas d’Angel Gómez Hernández

N’ecoute pas d’Angel Gómez Hernández

Après avoir réalisé une petite dizaine de court-métrages, Angel Gómez Hernández passe au format long avec N’écoute pas. Distribué sur Netflix, l’œuvre s’intéresse aux mésaventures d’un couple et leur enfant dans une maison isolée. Passée une scène d’introduction annonçant les horreurs à venir, nous découvrons 

Balle perdue de Guillaume Pierret

Balle perdue de Guillaume Pierret

Après avoir réalisé quelques courts-métrages ainsi qu’une poignée d’épisodes pour le Golden Moustache et le Golden Show, Guillaume Pierret passe au format long avec Balle perdue.
L’auteur s’entoure d’un casting solide entre habitué du genre et acteurs sortant de leur zone de confort.
D’une durée relativement courte, l’auteur dresse une intrigue épurée permettant de se concentrer sur le cœur de l’intrigue. On retrouve une structure scénaristique proche de certaines œuvres de Fred Cavayé telles que Mea culpa ou À bout portant.
Le réalisateur opte pour des unités de lieu et de temps réduites afin de retranscrire la tension inhérente au récit. Le rythme est ainsi maintenu pied au plancher du début à la fin. On ressent d’autant plus efficacement l’urgence des situations vécues par Lino. Les brefs moments d’accalmie permettent de développer le passif des personnages et leurs motivations respectives.
Balle perdue Guillaume Pierret Screenshooter
L’immersion dans cet univers est donc immédiate. Les protagonistes ont un caractère bien trempé servant efficacement le récit. Pour les habitués du genre, nous nous retrouvons rapidement en terrain connu. L’ensemble répond au cahier des charges entre courses-poursuites effrénées et confrontations tendues. Malgré sa trajectoire classique dans ce genre de récit, l’auteur nous réserve quelques surprises durant le parcours.
Guillaume Pierret réalise donc une œuvre bien rythmé et ne nous laissant aucun répit.
Pour autant, le plaisir procuré par Balle perdue est éphémère. Une fois la bobine terminée, la prise de recul nous pousse à constater que le film d’action français se retrouve constamment cantonné à un format précis. Bien qu’efficace dans le genre qu’il investit, le long-métrage suit un chemin balisé depuis de nombreuses années. Ce type de production française est certes rare dans le catalogue Netflix. En observant les propositions passées par divers réalisateurs français, nous retrouvons des codes déjà utilisés par Eric Valette, Julien Seri ou encore Florent-Emilio Siri.
Nous nous retrouvons finalement avec un sentiment partagé.
D’un côté, il est indéniable que le réalisateur a démontré ses capacités à proposer un film d’action efficace dans la lignée des productions étrangères dont le public est friand. Il nous tarde de découvrir ses futurs projets et d’observer la trajectoire artistique que l’auteur prendra.
D’un autre côté, au sein du paysage cinématographique français, il est un rappel écrasant quant à la difficulté de l’industrie à produire mais surtout diffuser des œuvres peu conventionnelles. Netflix est certes une alternative aux studios de cinéma et permet à certains projets de voir le jour. Pour autant, il semble imposer un certain format aux œuvres qu’Il finance.
Aterrados de Demián Rugna

Aterrados de Demián Rugna

Œuvrant pour le genre depuis de nombreuses années, Demián Rugnase s’est forgé une solide réputation grâce à son dernier film : Aterrados. Il a ainsi rejoint le catalogue Netflix et s’est notamment fait remarquer par Guillermo del Toro. Se situant dans un quartier résidentiel, l’auteur 

El autor de Manuel Martín Cuenca

El autor de Manuel Martín Cuenca

Se déroulant à Séville, l’œuvre de Manuel Martín Cuenca nous place au côté d’un écrivain en devenir. Cet homme, Àlvaro, rêve d’une reconnaissance à la hauteur de son talent d’écriture. Nous découvrons dans un premier temps son quotidien entre son travail dans un cabinet notarial, 

The punisher saison 2 de Steve Lightfoot

The punisher saison 2 de Steve Lightfoot

Entre 1989 et 2009, les péripéties de Franck Castle ont eu le droit à trois adaptations cinématographiques à la qualité très variables. 
Le développement du Marvel’s Universe sur Netflix a permis à cet anti-héros de refaire surface. Apparu dans la deuxième saison de Daredevil, il revient l’année suivante en tant que personnage central.
La première saison intégrait l’origine du protagoniste au sein d’une intrigue emplie de jeux de pouvoirs et faux-semblants. Ces treize épisodes permirent d’imposer Jon Bernthal comme un choix pertinent pour incarner cet ancien Marine assoiffé de vengeance. 
En souhaitant humaniser le personnage au travers des interactions sociales, Steve Lightfoot étira plus que de raison cette première saison. Fort heureusement, le récit fut composé d’une galerie d’individus captivants et de confrontations bien nerveuses. 
La seconde saison effectue une courte ellipse. Le premier épisode nous permet de découvrir comment les protagonistes ont évolué suite aux événements précédents et amorce une nouvelle intrigue. 
Nous sommes rapidement replongés dans ce nouveau récit. Les mécanismes amenant les problématiques à venir restent banales: Franck Castle est au mauvais endroit au bon moment. Pour autant, l’événement déclencheur est bien amené. L’auteur prend le temps de développer son anti-héros avant de le relancer sur la voie des armes. 
The punisher saison 2 Steve Lightfoot Screenshooter Ben Barnes
Les nouveaux individus s’intègrent parfaitement dans l’univers du Punisher. On continue d’explorer la thématique de l’ennemi intérieur. Un sujet qui s’ancre parfaitement avec la mentalité de Castle. 
La structure narrative est quant à elle très classique. On passe par différentes phases de confrontation afin d’obtenir une compréhension totale des motivations du camp adverse. 
Nous restons évidemment dans une machination impliquant les nantis. La différence se situe surtout dans la personnalité de ces nouveaux antagonistes : le corps militaire dans la première saison et les évangélistes dans la seconde. 
Malheureusement, la construction scénaristique crée un rythme inconstant. 
Outre cette nouvelle intrigue, l’auteur décide de développer une suite aux événements passés. Le problème est que l’évolution d’un segment se fait bien souvent au détriment de l’autre. Certains protagonistes ne réussissent pas à cohabiter sur les deux récits. 
De ce fait, certains épisodes écartent volontairement des individus clés. Cette gestion se justifie évidemment par les événements narrés. Pour autant, la trajectoire scénaristique n’est pas naturelle et se fait ressentir.
Il aurait été plus pertinent de se concentrer sur le récit autour de Rachel et sa traque. Comme pour la première saison, Steve Lightfoot avait tout à gagner à dégraisser son matériau. Nous sommes censés ressentir la menace latente que représente John Pilgrim. Or, dilué et mis de côté parfois, cette sensation n’est jamais présente. 
Au final, The Punisher reprend la même formule que pour sa première saison autant dans ses qualités que ses défauts. L’expérience est donc frustrante tant tous les éléments sont là pour obtenir un actionner sec, violent et jouissif. On continuera donc de se tourner vers les productions Cinemax (Strike Back, Banshee,…) pour se repaître de telles œuvres.
Vermin saison 1 d’Alexis Beaumont, Hafid F. Benamar & Balak

Vermin saison 1 d’Alexis Beaumont, Hafid F. Benamar & Balak

Auteur de Lastman et co-créateur de Les Kassos, Balak s’entoure de l’acteur Hafid F. Benamar et d’Alexis Beaumont pour développer son nouveau projet : Vermin.  Diffusé dans un premier temps sur l’application Blackpills, la série rejoint avec Crisis Jung le catalogue Netflix.  Nous plongeons dans le