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The terminal list Saison 1 de David DiGilio

The terminal list Saison 1 de David DiGilio

Série développée par David DiGrilio, The terminal list est l’adaptation d’un roman éponyme écrit par Jack Carr.S’entourant de réalisateurs rodés à l’exercice tel que Sylvain White ( Billions, Fargo), Frederick Toye (The Boys, Watchment) ou encore Antoine Fuqua (Training day, The Equaliser) , le showrunner 

Peacemaker saison 1 de James Gunn

Peacemaker saison 1 de James Gunn

Reboot nécessaire après le fiasco de la version de David Ayer, The Suicide Squad de James Gunn a su apporter une formule percutante déjà éprouvée dans ses Gardiens de la galaxie. Avec sa galerie de personnages tous plus allumés les uns que les autres, l’œuvre 

Love, Death & Robots Saison 3

Love, Death & Robots Saison 3

Après une deuxième saison quelque peu fade et trop polissé, l’anthologie animée de Netflix est de retour avec neuf nouveaux segments.

 

Initiant ce nouvel opus avec notre fameux trio de touristes robotiques, nous retournons en terrain connu avec cette exposition de l’absurdité humaine. Nous ressentons la volonté des auteurs de nous faire renouer avec la dynamique de la saison originelle. La mécanique fonctionne même si elle a perdu de sa fraîcheur comme en témoigne l’ultime plan du récit.

Nous embarquons ensuite avec Bad Travelling dans un navire en pleine ère de la piraterie. Conçu comme un huis clos anxiogène, nous suivons une équipe de marins en prise avec menace aquatique particulièrement rusée. Cette dernière n’est pas sans rappeler les créatures mystérieuses de Lovecraft. La narration à travers un homme machiavélique et calculateur permet de créer une dynamique ainsi qu’une tension de bout en bout. On se laisse porter par cette croisière à l’ambiance poisseuse avec plaisir.

Nous quittons l’océan agité ainsi que notre planète pour une excursion spatiale avec The Very Pulse of the Machine. Il est évident que la mission de routine initiale ne se déroulera pas comme prévu. Cela donne lieu à un périple psychédélique haut en couleurs. L’utilisation du Cell Shading est des plus beaux effets et ajoute un côté rétro à l’ensemble. Il se dégage une douce poésie durant cette déambulation spatiale qui ne perdure malheureusement pas jusqu’au dernier plan.

Soldats face source lumineuse

Notre retour sur notre sphère ne sera aucunement apaisant puisque nous assistons à une invasion de zombies avec le sympathique Night of the mini dead. Réalisé en vue aérienne, le récit adopte un rythme accéléré et capte en moins de cinq minutes l’extinction de l’Humanité. Il constitue une parenthèse agréable bien qu’inoffensive.

Avec Kill team kill, nous retrouvons le Cell Shading pour nous narrer une opération militaire bourrée d’humour, de postures badass et de sang. Nous sommes face à une succession d’affrontements mettant à profit un large arsenal pour notre plus grand plaisir. Le jeu de massacre est jubilatoire et remplit aisément son contrat.

Swarm quant à lui s’inscrit en opposition avec son prédécesseur tant dans sa forme que dans son fond. Exit l’humour, le cartoonesque et le rétro, nous reprenons notre route aux confins du cosmos pour mieux parler de la perfidie humaine. Notre cheminement aux côtés de deux chercheurs est l’occasion de pointer l’arrogance de notre espèce et les confronte à leurs limites. Le final laisse un goût amer puisque annonciateur d’une lutte que nous ne découvrirons sûrement jamais.

Nous poursuivons dans les affrontements civilisationnels mais dans un genre bien différent. Nous quittons l’infiniment grand et ses menaces extraterrestres pour une guerre agricole intimiste. Nous retrouvons les mécanismes classiques des batailles avec leurs rapports de force inégalitaires. L’ensemble ne brille pas pour son originalité mais reste généreux. Le rythme réussi à maintenir notre attention jusqu’à une conclusion touchante.

homme femme enlacés

Les zones de combats ont envahi cette troisième saison de Love, Death & Robots. In Vaulted Halls Entombed ne fera pas exception à cette démarche avec notre groupe de GIs en mission de sauvetage. Derrière ce postulat de départ se cache une honnête proposition lovecraftienne. Nous assistons à la confrontation entre de pauvres humains explorant les recoins d’un Monde qui jadis ne fut pas le leur et leurs anciens occupants attendant patiemment d’être libérés. Un début timide pour une fin grandiose.

Il n’y a pas meilleure façon de conclure cette saison qu’en faisant appel au talentueux Alberto Mielgo. L’auteur déjà derrière le marquant The Witness nous revient avec Jibaro. Cette relecture du mythe de la sirène en pleine période des conquistadors est envoûtante. Sous forme d’un ballet morbide et destructeur, nous observons deux êtres se livrer un combat singulier. Notre plongée dans cette forêt tropicale ne sera pas de tout repos et imprimera durablement notre rétine.

 

Avec ces neuf épisodes, l’anthologie gomme aisément la précédente saison mais reste incomplète.
En effet, nous sommes servis en termes de bestiaires et d’hémoglobines. Individuellement, chaque segment a des qualités indéniables.
Pour autant, la majorité des récits gravite autour de thématiques communes : les luttes civilisationnelles, la cupidité, l’exploration d’Espaces inconnues. Des éléments convenant parfaitement au diptyque : Death & Robots.
Pour ce qui est de l’Amour, il faudra être attentif pour en déceler des parcelles décimées au sein de ces récits. Seule la poésie de The Very Pulse of the Machine peut s’y rapprocher même si la réalisatrice n’embrasse pas pleinement son potentiel.
Il est certain que le passage d’une première saison avec dix-huit épisodes aux suivantes de moins d’une dizaine ne permet pas de maintenir une diversité accrue autant dans les techniques d’animations que dans leur sujet. Il est malgré tout regrettable de constater qu’à peine la moitié des récits apporte un semblant de renouveau.
En résulte donc un visionnage agréable, parfois détonnant mais rarement marquant.

Euphoria saison 2 de Sam Levinson

Euphoria saison 2 de Sam Levinson

Après un détour par Netflix avec l’entraînant Malcom & Marie, Sam Levinson nous offre une deuxième saison de son percutant Euphoria. En 2019, nous découvrons un panel d’adolescents approchant dramatiquement de l’âge adulte. Les huit premiers épisodes ont permis de prendre nos marques dans cette 

Des de Luke Neal

Des de Luke Neal

Acteur à la carrière discrète, Luke Neal passe à la création pour lTV avec cette mini-série. Pour nous narrer l’affaire Dennis Nilsen, l’auteur s’entoure d’acteurs rodés à l’exercice tel que Daniel Mays et David Tennant. Le choix de ce fait criminel est loin d’être anodin. 

Defending Jacob de Mark Bomback

Defending Jacob de Mark Bomback

Œuvrant principalement en tant que scénariste pour des projets à la qualité variable, Mark Bomback revient à la création de série pour la deuxième fois avec Defending Jacob.

L’univers est efficacement défini lors du premier épisode. Nous découvrons la famille de l’adolescent, leur quotidien, leur métier et les liens les unissant. Une fois ces éléments assimilés, la découverte de la victime va remettre en question ce socle de prime abord solide.
La majorité des événements sont vécus à travers le parcours d’Andy. Sa position de père du présumé coupable et son poste de procureur adjoint nous permettent d’avoir une vue d’ensemble sur l’enquête sans s’éloigner du drame familial qui va éclore.

Au sein de cette investigation, nous observons les rouages de cet engrenage sur différentes strates : judiciaire, policière ou encore médiatique. L’alternance de ces environnements permet de suivre l’avancement des recherches. Nous comprenons ainsi comment chaque information est extirpée, traitée, diffusée et manipulée.
Jacob étant rapidement inculpé pour ce crime, la série n’a pas pour intention de traquer un tueur mais plutôt d’interroger sur la responsabilité de ce suspect. La volonté de l’œuvre n’est donc pas de nous entrainer dans une enquête policière. Elle nous propose de suivre une bataille judiciaire où deux convictions s’affrontent.
L’auteur bâti son récit sur une succession de duels où deux convictions s’affrontent faisant parfois fi de la réalité des événements. Nous avons par exemple la confrontation entre Andy et Neal pour des raisons éthiques mais aussi carriéristes.

Le patriarche est la pierre angulaire entre ce milieu et sa famille. Il est le seul parmi les siens à comprendre l’impact de chaque action. Il sait que le moindre secret est une bombe à retardement. Il est l’interlocuteur principal au sein de ces strates mais aussi pour le spectateur. Il nous apporte l’ensemble des éléments nous permettant de comprendre les enjeux en cours.
Nous nous immisçons ainsi dans sa sphère intime. Il en découle une analyse développée sous deux angles par le prisme de l’enquête et par la portée des non-dits.

Defending Jacob Mark Bomback Screenshooter Michelle Dockery

Dans un premier temps, l’auteur se focalise sur l’investigation et l’inculpation de Jacob. Nous observons comment la famille affronte ces événements. Mark Bomback a eu l’intelligence de créer une symbiose crédible entre les protagonistes. Leurs réactions semblent donc naturelles et en accord avec le caractère qui leur a été défini. Il est intéressant de voir comment ces individus affrontent un tel événement.
Il est ainsi plus facilement compréhensible et acceptable de voir ces membres s’engouffrer dans leur mensonge au détriment de la raison. Les raisons avancées leur sont personnelles mais font écho à nos propres secrets.

En effet, la quête de vérité à l’égard de la victime va profondément se répercuter au sein de la famille Barber. Le processus consistant à faire la lumière sur l’affaire judiciaire implique de braquer les projecteurs sur l’entourage du suspect.
La démarche n’est pas simplement d’analyser le passage à l’acte meurtrier mais surtout de comprendre les circonstances ayant amené à un tel drame.
Nous abordons ainsi la trame de fond abordé par l’auteur : les secrets enfouis. Mark Bomback reprend à son compte l’adage selon lequel « L’enfer est pavé de bonnes intentions ».  Il démontre ainsi comment est cimenté le socle familial entre dévouement, compromis et omission.
Au fil de la série, nous voyons le vernis de ce foyer se craqueler et révéler la nature profonde de ses membres. Chacune de ces nouvelles informations redéfinie nos aprioris à leur égard.
Il est intéressant d’observer le jeu d’équilibre qui s’opère entre la volonté d’être transparent vis-à-vis de la procédure judiciaire et celle de conserver uni son logis.

Cette double approche est passionnante. Le développement du drame familial se jouant en parallèle de l’enquête policière est pertinent. Il est intéressant de comparer cette trajectoire à celle de Your Honor. Les deux séries prennent un point de départ proche : la progéniture du personnage principal est impliquée dans la mort d’autrui. Bien que les intentions soient différentes, nous pouvons observer qu’entre la fuite et l’affrontement de la vérité les conséquences sont différentes mais tout autant dommageables. Les deux œuvres partagent cette double vision de l’affaire d’un point de vue judiciaire et intime. La différence majeure réside dans l’approche sur cette même thématique.
D’un côté Your Honor est un thriller opposant deux hommes de pouvoirs. De l’autre, nous avons un drame familial interrogeant la source du Mal et sa portée génétique notamment.

En somme, Defending Jacob est une mini-série captivante. L’auteur réussit à maintenir une tension tout au long de ses huit épisodes. Le prochain projet de Mark Bomback sera White Bird où il intervient en tant que scénariste sur cette adaptation de la bande dessinée éponyme.

Your Honor saison 1 de Peter Moffat

Your Honor saison 1 de Peter Moffat

Œuvrant depuis de nombreuses années pour la télévision, Peter Moffat a notamment été scénariste pour l’excellente série The Night Of. Avec Your Honor il poursuit son travail de transposition américaine de créations étrangères en s’offrant les services de Bryan Cranston et Michael Stuhlbarg. En un 

Them : Covenant de Little Marvin

Them : Covenant de Little Marvin

Série anthologique en devenir, Them est une création de Little Marvin et est notamment produite par Lena Waithe. Cette première saison intitulée Covenant nous positionne aux côtés d’une famille afro-américaine tentant de se reconstruire après un évènement traumatique. Le premier épisode est une exposition efficace 

Fargo saison 4 de Noah Hawley

Fargo saison 4 de Noah Hawley

Créé en 2014 par Noah Hawley, Fargo était initialement une adaptation du film éponyme des frères Coen. Par la suite, la série a muté en anthologie reprenant les codes scénaristiques établis dans la première saison.
Cette quatrième itération s’intéresse aux conflits entre familles mafieuses.

Le premier épisode dresse efficacement le cadre du récit. Nous suivons les différentes vagues d’émigrations aux Etats-Unis durant le XXème siècle par le prisme de la criminalité. Cette introduction nous permet de comprendre les rituels en place et découvrir les protagonistes dans leur environnement.
Comme lors des précédentes saisons, nous allons assister à une succession de mauvais choix entrainant des situations dramatiques. Il est toujours stimulant d’observer comment les actions individuelles deviennent des problèmes pour un collectif.

L’histoire fait la part belle à ses personnages. Nous naviguons entre un policier ayant des TOCs, un Marshall mormon, une infirmière ayant oublié son serment d’Hippocrate et bien d’autres encore. Cette diversité vertigineuse forme une base scénaristique solide où les interactions entre ces individus redéfinis les enjeux constamment.
Cette galerie de protagonistes empêche toute anticipation des actions à venir. La trajectoire dramatique de certains d’entre eux n’en est que plus dramatique voire pathétique.
Leur instant final en est souvent le reflet de leur identité, leur vécu. Le lâche sera assassiné sans avoir pu répliquer. L’impulsif périra par précipitation. Le renégat tombera dans l’oubli et ainsi de suite.

Jessie Buckley infirmiere

Au-delà de sa forme, cette saison plus encore que les précédentes tisse un tableau intéressant sur tout un pan de l’Histoire des États-Unis. Bien que nous assistons à un affrontement entre deux clans distincts, ils font pourtant partie d’une même famille : les parias.
En effet, lors de nombreux moments, l’auteur nous rappelle les discriminations subies par ces générations d’immigrés. Entre la ségrégation et les préjugés racistes, il est difficile pour eux de réaliser leur Rêve Américain tant espéré. De ce fait, emprunter les voies de l’illégalité pour atteindre cet objectif tient autant de la facilité que de la nécessité.
Une facilité se traduisant par un refus de se battre contre l’injustice subie mais plutôt de sortir des horizons bouchés pour s’emparer d’autres amoraux.
Une nécessité étant donné que les perspectives d’avenir en tant qu’opprimés dans une société raciste sont minces. L’accès à cette alternative devient donc le seul espoir pour survivre.
Ce sujet de fond est instillé discrètement tout au long de la saison à travers le comportement des individus ou des lieux qu’ils visitent. Il n’est pas le thème principal de cette histoire mais plutôt la base de celle-ci.

Avec cette quatrième saison, Fargo continue de se renouveler tout en reprenant une recette efficace. Le casting est toujours aussi qualitatif. Le rythme est soutenu et les situations aussi diverses qu’imprévisible. L’humour est mordant et la tragédie est percutante.
On ne peut qu’espérer avoir la chance de découvrir de nouveaux récits issus de cet univers Coennien.

The Sinner Saison 3 de  Derek Simonds

The Sinner Saison 3 de Derek Simonds

Créé en 2017 par Derek Simonds, The Sinner nous place aux côtés du détective Harry Ambrose. Ce représentant de la loi aux méthodes atypiques, déontologiquement douteuses voir suicidaires s’occupe d’enquêtes en apparence classique mais profondément complexes et tortueuses. Pour cette troisième saison, notre homme s’intéresse