Étiquette : horreur

Hellraiser de David Bruckner

Hellraiser de David Bruckner

Parmi les sagas horrifiques, les accidents de parcours sont nombreux. La trajectoire d’Hellraiser en est l’exemple flagrant. Après deux premiers opus captivants, les suivants nivelaient par le bas la qualité des propositions.Bien que prometteur dans ses intentions, Hellraiser : judgment est bien loin des espoirs que 

Vicious Fun de Cody Calahan

Vicious Fun de Cody Calahan

Peu connu dans nos contrées, Cody Calahan œuvre depuis une quinzaine d’années en tant que réalisateur et producteur de films horrifiques. Sorti en 2020 aux États-Unis, Vicious Fun nous place aux côtés de Joël. Ce jeune homme introverti et passionné de cinéma se retrouve confronté 

Wrinkles the clown de Michael Beach Nichols

Wrinkles the clown de Michael Beach Nichols

Réalisateur d’une petite dizaine de documentaire, Michael Beach Nichols s’est intéressé à de nombreux sujets de société tels que les compétitions de danse se déroulant à Brooklyn ou encore à l’arrivée de suprémacistes au sein d’une petite ville du Dakota du Nord. Les thématiques sont variées mais conservent l’optique d’analyser la société américaine à travers un fait divers précis.
Dans le cas présent, le sujet de départ est digne d’un synopsis horrifique. Un clown déambule en ville et s’introduit dans des demeures pour terroriser des enfants. Le réel nous rattrape lorsqu’on découvre que ces actions sont en fait un service mis à disposition de parents dépassés dans l’éducation à prodiguer envers leurs progénitures.

L’auteur décide de développer les deux pans de cette histoire.
Des scènes fictives sont réalisées afin de développer la mythologie entourant Wrinkles. La conception du boogeyman permet de retranscrire les peurs inhérentes envers ce type d’individus. Nous obtenons une mise en scène travaillée cinématographiquement. Ces moments tissent un récit parallèle faisant écho aux propos recueillis lors des interviews.
En parallèle, nous suivons la perception de ce service atypique auprès des différents acteurs de la société civile. Les nombreuses voix recueillies permettent de saisir les nuances et les clivages face à un tel phénomène. Bien que nous ayons notre propre opinion sur cet événement, il est intéressant d’entendre des avis dissonants et de comprendre les raisons de leur position. L’auteur garde d’ailleurs une neutralité afin de nous laisser la possibilité de faire notre propre analyse.
Une autre particularité de l’œuvre est d’interroger le principal protagoniste de cette histoire : Wrinkles the clown. Nous écoutons les raisons ayant poussé cet homme à devenir une légende urbaine dans une démarche pseudo-altruiste. Tout comme pour le reste des personnes interrogées, cette parole permet de comprendre la genèse et la démarche derrière cette profession alternative.
Cette variété d’intervenants permet d’avoir un tableau complet vis-à-vis de l’événement présenté.

L’œuvre aurait pu se résumer en cela dans une approche alliant création fictive et retranscription du réel. Le réalisateur en décide autrement lorsqu’il introduit un élément disruptif déconstruisant totalement notre lecture de ce fait divers.
Cette nouvelle information amène une nouvelle thématique passionnante : la création de légende urbaine. À travers cette notion, nous observons comment un évènement contrôlé entraîne un phénomène instable à la portée bien plus vaste qu’anticipée.
La dernière partie du film s’oriente sur cet axe en élargissant la zone géographique analysée. Nous replongeons une ultime fois mais en se concentrant cette fois sur le traitement médiatique et les psychoses que cela a produit.

En somme, Wrinkles the clown est un documentaire atypique dans la forme adoptée mais surtout dans le fond de par sa diversité thématique. Nous pouvons cependant regretter que les analyses les plus passionnantes ne soient pas suffisamment développées. Il n’enlève rien à la maîtrise de Michael Beach Nichols vis-à-vis de son sujet.

The Medium de Banjong Pisanthanakun

The Medium de Banjong Pisanthanakun

Réalisateur thaïlandais à la carrière discrète, Banjong Pisanthanakun s’était fait remarquer au début du siècle avec l’efficace Shutter. Œuvre ayant d’ailleurs bénéficié d’un remake américain insipide. Une vingtaine d’années plus tard, nous le retrouvons avec The Medium dont le producteur n’est nul autre que l’homme 

The Wretched de  Brett Pierce et Drew T. Pierce

The Wretched de Brett Pierce et Drew T. Pierce

Découvert en France notamment pour les lecteurs de Mad Movies avec la comédie horrifique Dead Heads, les frères Pierce reviennent à la réalisation dix ans plus tard pour renouer avec le film de genre. Brett et Drew continuent de suivre les tendances et délaissent donc 

Massacre à la tronçonneuse de David Blue Garcia

Massacre à la tronçonneuse de David Blue Garcia

En 2013 le public découvre Fede Alvarez avec son remake radical d’Evil Dead. Cette relecture gore et dénué d’humour divise énormément. Nous retrouvons d’un côté les personnes attachées à la vision de Sam Raimi et de l’autre celles acceptant cette alternative.
En 2018 sort Halloween de David Gordon Green et voit ainsi émerger un nouveau courant : le requel. Une nouvelle tentative des majors de proposer un élan de fraicheur sur des licences épuisées jusqu’à la corde.
C’est dans la conjonction de ces deux événements que nait Massacre à la tronçonneuse de David Blue Garcia. L’auteur est démarché par Fede Alvarez pour remplacer au pied levé Ryan et Andy Tohil afin de proposer une nouvelle suite à la version de 1974.

Après les événements des années 70, l’ombre de Leatherface plane toujours au Tewas et notamment dans les alentours d’Harlow. Les années ont transformé ce tueur en série en véritable boogeyman insaisissable. Malgré cette présence meurtrière, de jeunes entrepreneurs décident de débarquer dans la bourgade et de lancer un projet de gentrification dans cette zone désolée. Évidemment ces intentions se confronteront à l’hostilité des quelques autochtones.
L’auteur profite du road trip en direction de cette destination pour nous fournir les bases de son récit. Nous avons rapidement l’ensemble du contexte et la réinitialisation de la franchise peut ainsi commencer.

Durant moins d’une heure et demie, nous déambulons entre les différentes victimes en devenir jusqu’à ce qu’il rencontre La Faucheuse texane. L’œuvre ne trahit pas son titre, nous sommes face à un massacre en bonne et due forme. Le body count ne cesse de grimper et explose littéralement durant LA scène du bus. Les mises à mort sont variées et sanglantes. Malgré un abus d’effets numériques par moments, nous ressentons la violence des impacts entre le métal face à la chair. Le metteur en scène mise sur des exécutions gores.
La trajectoire des personnages est prévisible. Nous pouvons facilement prendre des paris sur l’identité de la final girl ou comment sera mis à profit son trauma. Nous retrouvons finalement les ingrédients et passages obligés des slashers. Ce manque de surprise n’est aucunement problématique puisque l’auteur assume ses choix. Il ne cherche aucunement à renouer avec son matériel de base notamment dans l’atmosphère dans lequel baigne ce nouvel opus. Au contraire, il embrasse entièrement cette scission et déroule un cahier des charges pleinement rempli pour le genre abordé.
Par ailleurs, la réalisation réserve son lot de plans joliment mis en scène. Sa plastique épouse parfaitement le point de vue de ses protagonistes. Leur vision idéaliste et en décalage avec la réalité de leur environnement se traduit par une image léchée et lisse. L’auteur appose ainsi leur lecture des évènements pour mieux s’en moquer.
Sa mise en scène s’inscrit donc aux antipodes de son géniteur tout comme Evil Dead de Fédé Alvarez en son temps. À la pellicule granuleuse et l’atmosphère poisseuse, l’auteur propose une image épurée et un ton plus léger. Une approche diamétralement opposée qui n’est pas sans rappeler l’écart entre l’œuvre originelle et sa suite de 1986.

Massacre à la tronçonneuse David Blue Garcia Screenshooter

Comme pour chaque film issu d’une franchise, ce nouvel opus est donc à lire sur deux axes : en tant qu’objet filmique à part entière et en tant que prolongement d’un univers existant.
Dans le premier cas, nous avons un slasher convenu mais remplissant efficacement son contrat et pourvu d’une bonne réalisation. Il est en cela un très bon divertissement. D’autre part, ce requel évite de surcharger son récit de références aux long-métrages précédents et se concentre sur ses nouveaux protagonistes. Le retour d’une ancienne final girl n’est pas le centre du sujet. Sa présence est presque anecdotique mais permet d’offrir une scène intéressante sur son trauma et l’indifférence renvoyée par le Mal. Nos attentes propres à ce nouveau courant sont donc prises au dépourvu. La volonté de proposer une nouvelle histoire, peu originale certes, est un atout indéniable au vu de ses confrères.

En somme, les spectateurs espérant revoir une proposition similaire à l’œuvre originelle devraient plutôt visionner la version de Marcus Nispel. Pour ceux souhaitant visionner un jeu de massacre généreux sous un soleil de plomb, vous êtes au bon endroit : bienvenue au Texas!

The Sadness de Rob Jabbaz

The Sadness de Rob Jabbaz

Projet développé en pleine pandémie, le premier long-métrage de Rob Jabbaz s’inscrit pleinement dans son époque entre virus en pleine mutation et défiance face aux institutions étatiques. Amorçant son récit sur le doux réveil d’un couple, nous prenons le temps de connaître ces individus pendant 

Relic de Natalie Erika James

Relic de Natalie Erika James

Tout en poursuivant son exploration des peurs profondes voire indicibles, Natalie Erika James passe au long-métrage avec Relic. Ouvrant sur une situation intrigante, l’autrice dévoile instantanément l’atmosphère de son univers. Une ellipse s’ensuit nous amenant directement au cœur du récit. Les événements seront ensuite principalement 

Fear inc de Vincent Masciale

Fear inc de Vincent Masciale

Après avoir réalisé de nombreux courts-métrages, Vincent Masciale offre une version longue à l’un de ses projets avec Fear Inc.
L’auteur nous place aux côtés d’un homme en quête de grands frissons. Ses connaissances dans le genre horrifique font de lui un être désabusé par le manque d’audace des entreprises d’épouvante. Son quotidien va changer lorsqu’il découvre la société éponyme au titre.

Passée une introduction nous offrant un avant-goût des tensions à venir, le réalisateur nous présente ses quatre protagonistes. Joe se démarque du lot de par sa personnalité et sa soif d’effroi. Il est directement présenté comme l’individu central au sein de l’intrigue. L’ensemble des événements est provoqué par ses agissements. De même, toutes les scènes sont vécues à travers son point de vu.
La première partie permet de comprendre la dynamique entre les personnages. Il annonce aussi la tonalité de l’œuvre.
En effet, le récit opte pour une approche méta du genre horrifique permettant d’injecter une dose d’humour. Le choix est pertinent. Il permet de nous faciliter l’acceptation des situations. Joe porte notre voix pour exprimer nos remarques autant sur les agissements de ses comparses que sur les mises à mort extrêmement référencées. Une proximité est ainsi créée entre cet individu et le spectateur. Nous nous amusons des situations autant que cet homme.
Outre cet axe scénaristique, Vincent Masciale  a l’intelligence d’entretenir l’ambiguïté sur les motivations réelles des assaillants. Les interactions entre les personnages permettent d’entretenir ce mystère. Le réalisateur crée ses twists uniquement sur cet élément. Une facilité qui a le mérite de rythmer l’œuvre. Chaque changement de direction apporte une redéfinition des enjeux. Bien que l’auteur abuse de cet artifice, la maîtrise de son sujet nous permet d’apprécier pleinement l’ensemble.
Nous nous amusons à suivre les péripéties vécues et surtout les réactions du personnage central.
Au final, Fear Inc. est une production honnête remplissant pleinement son rôle de divertissement horrifique. On ressent de l’empathie pour ce drôle de quatuor. Les meurtres sont généreux en hémoglobine sans faire dans la surenchère. Le scénario est épuré pour aller à l’essentiel. Pour les amateurs du genre, le plaisir est assuré.
Hellraiser : Judgment de Gary J. Tunnicliffe

Hellraiser : Judgment de Gary J. Tunnicliffe

Parmi les boogeyman émergeant dans les années 80, Pinhead est l’un des seuls à être une adaptation d’une œuvre littéraire. Cette particularité ne l’empêchera malheureusement pas de suivre la même trajectoire que Freddy Krueger ou Michael Myers. En une dizaine d’itérations, Hellraiser aura connu les