Hellraiser : Judgment de Gary J. Tunnicliffe

 Painful watching 

Synopsis :

Sean et David Carter enquêtent sur un tueur en série qui terrorise la ville. Rejoints dans leurs recherches par la détective Christine Egerton, ils ne tardent pas à se douter qu’une telle violence ne peut pas être le fruit de notre monde.

Hellraiser : Judgment de Gary J. Tunnicliffe

MON AVIS :

Parmi les boogeyman émergeant dans les années 80, Pinhead est l’un des seuls à être une adaptation d’une œuvre littéraire. Cette particularité ne l’empêchera malheureusement pas de suivre la même trajectoire que Freddy Krueger ou Michael Myers. En une dizaine d’itérations, Hellraiser aura connu les mêmes déboires que l’ensemble des sagas horrifiques de son époque avec une qualité en constant déclin.
Scénariste de l’indigeste Hellraiser : Revelations, Gary J. Tunnicliffe passe cette fois-ci derrière la caméra pour nous livrer une nouvelle proposition de l’Enfer de Clive Barker.
Débutant sur le jugement d’un homme, l’auteur capte instantanément notre attention. L’atmosphère est oppressante. Les nouveaux serviteurs du Maitre sont certes bien différents des cénobites mais on le mérite de nous interpeller. L’ouverture est pleine de promesses. Elle nous laisse espérer une immersion dans ce palais de justice atypique et ses rouages.
Malheureusement, l’espoir d’un renouveau de la saga sera de courte de durée. Le metteur en scène nous place par la suite aux côtés d’un trio d’enquêteurs poursuivant un tueur en série. La trame autour de notre boogeyman est ainsi relégué en second plan. La cohabitation entre les deux récits est bancale.
L’auteur recycle le genre policier façon Seven, le brio en moins. Pinhead est réduit en un simple spectateur durant les trois quart de la bobine. Nous observons ainsi les tribulations des personnages sans grand intérêt. L’ensemble suit un chemin balisé depuis longtemps. Nous ne sommes donc guère surpris mais plutôt lassé par la trajectoire adoptée.
Seules les scènes se déroulant dans l’antichambre de l’Enfer retiennent notre attention de par leur esthétisme. Elles sont de simples sursauts d’attention au sein de cette trame soporifique.
Judgment suit malheureusement la trajectoire des précédents opus. Notre antagoniste est réduit à faire de la figuration afin de justifier l’exploitation de la licence. Le récit manque d’originalité et ne fait qu’empruntent des ressorts scénaristiques à d’autres genres. Les acteurs sont peu convaincants. On ressent le manque de budget dans l’ensemble des plans en extérieur.
En somme, seule l’arrivée de nouveaux serviteurs du Maître et les quelques meurtres sanglants éveillent notre intérêt. Un satisfaction bien maigre face à l’ineptie du récit.
L’exploration d’une nouvelle facette de l’univers d’Hellraiser était une approche audacieuse et stimulante. Il aurait été passionnant de s’immerger entièrement dans ces nouveaux lieux et explorer en parallèle la lutte face aux factions des Cieux. La démarche aurait été risquée mais aurait eu le mérite d’explorer de nouveaux horizons au lieu de recycler de vielles formules comme c’est le cas avec ce dernier opus.
À défaut d’être récupéré par Clive Barker, il semblerait que les droits d’exploitation soit tombé entre les mains de Jason Blum. Une série confié à David Gordon Green serait en préparation.


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