Étiquette : horreur

Haunt de Scott Beck & Bryan Woods

Haunt de Scott Beck & Bryan Woods

Deuxième réalisation de Scott Beck et Bryan Woods, l’œuvre s’est particulièrement fait remarquer aux États-Unis via sa diffusion sur la plateforme Shudder. Sur le papier, il est difficile de comprendre l’engouement du public tant l’œuvre a tous les aspects d’un slasher lambda. La première partie 

Scream Resurrection saison 3 de Jill Blotevogel, Dan Dworkin & Jay Beattie

Scream Resurrection saison 3 de Jill Blotevogel, Dan Dworkin & Jay Beattie

Après un premier revival avec Scream 4 en 2011, la franchise poursuit sa quête d’un nouveau souffle via le format télévisuel. En 2015 et 2016, MTV diffuse donc une nouvelle itération en deux saisons. Loin d’être convaincante, cette proposition aura le mérite de s’éloigner de 

Aterrados de Demián Rugna

Aterrados de Demián Rugna

Œuvrant pour le genre depuis de nombreuses années, Demián Rugnase s’est forgé une solide réputation grâce à son dernier film : Aterrados. Il a ainsi rejoint le catalogue Netflix et s’est notamment fait remarquer par Guillermo del Toro.
Se situant dans un quartier résidentiel, l’auteur découpe son histoire en trois actes. 
Le premier sert d’introduction. Nous suivons un couple dans leur maison et les nuisances sonores provoqués par leur voisin. D’une durée relativement courte, l’amorce est des plus efficaces. La transition vers le deuxième acte permet d’introduire de nouveaux personnages.
Nous découvrons ensuite les tourments d’un homme isolé et des visites nocturnes qu’il subit. La trame est légèrement développée et élargie les mécanismes horrifiques déployés. Comme précédemment, la conclusion amène au dernier segment.
Cet ultime chapitre occupe à lui seul les deux tiers du film. Nous découvrons le deuil d’une femme suite à la mort tragique de son fils. Le processus sera d’autant plus douloureux lorsque la progéniture va réapparaître dans la résidence.
 Aterrados Demián Rugna Screenshooter

En optant pour une telle structure narrative, l’auteur laisse planer un doute quant à la trajectoire scénaristique optée. En effet, chaque acte aurait suffi à créer une œuvre sur une durée similaire. Le réalisateur argentin tente lui de combiner ces trois événements distincts afin de tisser un récit paranormal dense. 

Au fil de la bobine, Demián Rugnase nous dévoile ses intentions. On se laisse facilement embarquer dans ce périple, d’autant que l’artiste livre des scènes horrifiques particulièrement efficaces.
La diversité des manifestations surnaturelles est assurément l’un des atouts du film. Elle évite une redondance dans les séquences. Il est plaisant d’observer comment le metteur en scène varie la nature des entités. On navigue ainsi d’un être invisible à un cadavre récalcitrant en passant par un esprit revanchard. Chacun d’eux a son propre modus operandi et influe sur les confrontations avec les vivants. 
Cette diversité couplée à une durée relativement courte permet à l’auteur de dérouler son histoire à un rythme soutenu. De même, la création de ces trois axes nous évite de nombreuses phases d’exposition habituellement présentes dans ce type de production. 
En résulte une œuvre efficace répondant parfaitement à nos attentes. Aterrados contient de bons moments de frissons et un esthétisme intéressant vis-à-vis de son bestiaire.
En 2018, un remake avec Guillermo del Toro en tant que producteur avait été annoncé. Le projet devait être distribué par Fox SearchLight. Il semblerait que le rachat de la boite par Disney a compromis cette perspective.
Friend Request de Simon Verhoeven

Friend Request de Simon Verhoeven

Au crépuscule de la première décennie du XXIéme siècle, la sortie de Paranormal Activity avait été le déclencheur d’une nouvelle vague horrifique : le found footage.  La résurgence de ce sous-genre s’accompagna d’une incursion prégnante du numérique dans la narration des intrigues.  En parallèle, sur 

The mortuary collection de Ryan Spindell

The mortuary collection de Ryan Spindell

Après avoir réalisé une petite dizaine de courts-métrages en une décennie, Ryan Spindell développe son premier long avec The Mortuary Collection.  L’auteur opte pour un film à sketches. Un choix étonnant puisqu’habituellement ces projets sont affectés à plusieurs metteurs en scène. Pour autant, l’approche est 

Boustifaille de Pierre Mazingarbe

Boustifaille de Pierre Mazingarbe

Le concept des rednecks, consanguins, amateur de viandes humaines, a donné naissance à bons nombres d’œuvres américaines : La colline a des yeux, Massacre à la tronçonneuse, Détour mortel, ….
Dans l’Hexagone, les exemples sur le sujet se font bien plus rares. Frontières et Girls With Balls en sont les productions les plus récentes.
Après Moonkup, Pierre Mazingarbe poursuit dans le genre en abordant le cannibalisme, mais au sein d’une famille huppée.
On quitte donc les campagnes boueuses, délabrés, peuplées de démunis pour s’installer dans le domaine des nantis. 
Après une présentation du couple au travers d’une scène d’intimité, l’œuvre déroule une intrigue épurée à un rythme effréné.
Le faible nombre de protagonistes aide à maintenir ce tempo. Le soin apporté à l’écriture des dialogues permet de rapidement cerner le caractère de chacun. L’auteur peut ainsi enchaîner les situations sans avoir à passer par de longues phases explicatives. On comprend donc le passif des individus via leurs confrontations. 
Le recours à un ton humoristique offre au réalisateur la possibilité d’aborder sa thématique sur un ton décalé. Exit donc l’atmosphère poisseuse habituellement associé, nous évoluons dans un environnement lumineux où la chair humaine est un plat gastronomique et non du junk food.
Boustifaille Pierre Mazingarbe Moustafa Benaibout
L’approche est pertinente et s’adapte parfaitement au format. De même, la caractérisation des personnages gravitant autour du couple les tourne parfois en ridicule sans pour autant desservir la tension inhérente aux situations vécues. 
En effet, bien que la forme soit légère, le fond lui démontre la capacité du cinéaste à investir son genre. La relation liant Karim à Daphnée est parfaitement construite. Les mésaventures font évoluer leur rapport et réussissent à faire appel à notre empathie. Avant d’être un film sur le cannibalisme, Boustifaille est surtout un film sur l’amour et son pouvoir d’émancipation. 
Sélectionné au sein de la compétition des courts-métrages français de la 9eme édition du PIFFF, l’œuvre a remporté le prix Ciné+ Frisson ainsi que le prix du jury. 
Pour son prochain projet, Pierre Mazingarbe passe au format long avec Chiens et loups : une histoire de famille pour le moins intrigante.
 
Face your demon

Face your demon

La noria de Carlos Baena: Avec son film d’animation muet, l’auteur nous embarque, durant une douzaine de minutes, aux côtés d’un jeune garçon isolé et en danger. Le bestiaire déployé est stimulant, chaque monstre a sa propre spécificité, sa propre morphologie. La course-poursuite est bien 

Marianne de Samuel Bodin

Marianne de Samuel Bodin

En une bonne dizaine d’années, Samuel Bodin a eu l’occasion de donner sa vision du chevalier noir, d’explorer les tréfonds des prisons les plus dangereuses ou encore de raconter sa version du Débarquement. Cette fois, l’auteur s’attaque à la sorcellerie et décide de s’établir en 

Wedding Nightmare de Tyler Gillet et Matt Bettinelli-Olpin

Wedding Nightmare de Tyler Gillet et Matt Bettinelli-Olpin

Issus du collectif Radio Silence, Tyler Gillet et Matt Bettinelli-Olpin reviennent derrière la caméra après le pitoyable The baby.
Bien que le trailer fleurait bon la course à la mort dans un environnement gothique, le fait que leur précédent méfait annonçait une bonne expérience horrifique pour finalement n’être qu’une œuvre insipide, nous pousse à la méfiance.
 
La mise en place du récit est efficace : une scène d’introduction annonçant les sombres agissements dans le manoir puis le mariage et sa cérémonie pour découvrir les protagonistes.On cerne rapidement les différents personnages, leur caractère et les relations qu’ils entretiennent. Le récit suit son cours et les scènes s’enchaînent à bon train jusqu’au moment clé.
La présentation
, du jeu à venir, change notre vision de la famille bourgeoise. Au travers de la bandeannonce, on supposait que les membres s’adonnaient à un plaisir sadique avec cette version tordue du cache-cache. Cet aspect impliquait une famille rodée à l’exercice et dénuée de sentiments.
La réalité est que la confrontation oppose deux unités, chacune victime d’une situation qu’ils n’ont pas désirée.  D’un côté, la jeune mariée, évidemment, devant se plier aux « coutumes » et donc survivre à cette nuit. De l’autre, la sphère familiale, maudit par le choix d’un ancêtre et, devant donc tenir le rôle qu’il leur incombe. La motivation est donc commune : accomplir son devoir pour ne pas périr.
De ce fait, en optant pour cette voie, les auteurs peuvent offrir plus de profondeur à leurs personnages. Certains accomplissent leur besogne consciencieusement tandis que d’autres doivent faire face à des dilemmes moraux.L’axe narratif est pertinent, car il permet de diversifier les situations et ne pas tomber dans un simple schéma : proie-chasseurs. Les confrontations concernent toujours les mêmes personnes, mais le dénouement varie constamment. 
Wedding Nightmare Tyler Gillet Matt Bettinelli-Olpin mariee puit echelle
Un autre point positif réside dans le ton adopté. Les enjeux sont traités de manière sérieuse, la mort revêt différentes formes et aucun sévices subit ne nous est épargné. D’un point de vue, hectolitres déversés, l’œuvre se montre donc généreux.
A l’opposé du traitement des meurtres, la caractérisation des personnages n’hésite pas à inclure des aspects plus légers. Par exemple, le fait que la sœur soit cocaïnomane donne naissance à des situations inattendues. Chaque membre de la famille a un grain de folie, un état d’esprit qui sera mis à profit au gré des confrontations.
L
e mélange de ces deux aspects permet d’obtenir un rythme cadencé par l’enjeu principal et la synergie entre les personnages.
En somme, Wedding nightmare est une très bonne surprise. Le film remplit pleinement son rôle de divertissement horrifique. On suit, avec un plaisir non dissimulé, les périples de la jeune mariée jusqu’à un dénouement des plus jouissifs.Tyler Gillet et Matt Bettinelli-Olpin semblent avoir trouvé leur créneau dans l’épouvante et on espère que leurs futurs projets tiendront plus de cette œuvre que de The baby.
Slasher saison 3 d’Aaron Martin

Slasher saison 3 d’Aaron Martin

American Horror Story a démontré qu’une série peut être une anthologie, autour d’une thématique plus ou moins précise, et réussir à trouver son public. Son succès a créé de nombreux émules. Le plus réussi d’entre eux est assurément Channel Zéro ! Dans le peloton, on peut