The Vigil de Keith Thomas

Nightwatch

Synopsis :

New York, Brooklyn. Après avoir fui sa communauté juive orthodoxe, Yakov accepte contre son gré d'assurer la veillée funèbre d'un membre décédé de celle-ci. Désormais seul avec le corps dans une maison délabrée, il se retrouve confronté à des phénomènes étranges et de plus en plus inquiétants…

The Vigil de Keith Thomas

MON AVIS :

Débutant sa carrière avec le court-métrage Arkane, Keith Thomas enchaine deux années après avec son premier long, The Vigil.

L’auteur nous place aux côtés de Yakov. Ce jeune homme de confession juive tente de se reconstruire après un événement tragique. L’introduction se déroule lors d’une séance d’entraide. Elle nous permet de comprendre la situation de notre protagoniste. Nous cernons rapidement sa personnalité via ses interactions lors de cette session de groupe.
Une fois la réunion terminée, nous sommes directement plongés au cœur du sujet. Le cadre et les raisons amenant à cette veillée funèbre sont ainsi établis à travers l’action des différents personnages. Ces informations nous sont transmises lors du trajet entre les deux bâtisses. Nous avons ensuite une présentation sommaire de la maison du défunt ainsi que du couple y logeant. Le manque d’informations participera à la génération de tensions lors des événements à venir.

Femme agee chambre perruque

L’œuvre nous offre de beaux moments de tensions. L’environnement calme à la lumière tamisée de cette demeure est un terrain fertile pour exploiter les mécanismes horrifiques. Le peu d’informations sur ce lieu renforce notre peur de l’inconnu.
L’intelligence de l’auteur est de nous placer au même niveau que son protagoniste. Ses découvertes quant aux résidents de cette bâtisse sont les nôtres. Nous sommes entièrement impliqués dans cette volonté de comprendre la cause de ces manifestations.  Nous ressentons ainsi plus facilement la tension des événements traversés. Le moindre de ses déplacements s’accompagnent d’une anxiété quant aux nouvelles découverte que nous pourrions faire.
Nous sommes plongés dans un huis-clos anxiogène. Pour autant, le récit est ponctué de courts flashbacks afin de mieux comprendre les différents personnages. Loin d’être des bouffées d’air, ces moments évoquent les traumatismes de ces individus. Nous en apprenons plus sur nos compagnons sans pour autant trouver une lueur d’espoir dans tout cet univers.
Nous n’avons que très peu de répits durant cette veillé funèbre. L’auteur relance constamment son intrigue via des manifestations surnaturelles tout en fournissant de nouvelles informations.

En somme, The vigil se trouve être une bonne surprise. Son faible éclairage est un atout indéniable pour jouer sur la peur des ténèbres tout en renforçant le réalisme des situations exposées. L’incursion dans les rites judaïques permettent d’explorer une autre culture de l’épouvante. L’une des seules faiblesses de l’œuvre réside dans son final bien trop expéditif et trop timorée comparé à la tension accumulée tout au long de cette nuit.
Le prochain projet de Keith Thomas est une adaptation de Firestarter, un roman de Stephen King.



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.