Étiquette : animation

J’ai perdu mon corps de Jérémy Clapin

J’ai perdu mon corps de Jérémy Clapin

Démarrant sa carrière à l’aube du XXIème siècle avec Une histoire vertébrale, Jérémie Clapin a réalisé ainsi quelques courts-métrages durant une dizaine d’années. Pour son premier long, l’auteur adapte le roman de Guillaume Laurant : Happy hand. Le projet est amené par Marc du Pontavice, producteur présent 

Love, Death & Robots Saison 3

Love, Death & Robots Saison 3

Après une deuxième saison quelque peu fade et trop polissé, l’anthologie animée de Netflix est de retour avec neuf nouveaux segments.   Initiant ce nouvel opus avec notre fameux trio de touristes robotiques, nous retournons en terrain connu avec cette exposition de l’absurdité humaine. Nous 

Vermin saison 1 d’Alexis Beaumont, Hafid F. Benamar & Balak

Vermin saison 1 d’Alexis Beaumont, Hafid F. Benamar & Balak

Auteur de Lastman et co-créateur de Les Kassos, Balak s’entoure de l’acteur Hafid F. Benamar et d’Alexis Beaumont pour développer son nouveau projet : Vermin. 
Diffusé dans un premier temps sur l’application Blackpills, la série rejoint avec Crisis Jung le catalogue Netflix. 
Nous plongeons dans le monde merveilleux des insectes. Les auteurs s’amusent à détourner diverses œuvres genre policier. Par exemple, le premier épisode reprend l’introduction de Zootopia tandis que le huitième est un ersatz de Piège de cristal. Évidemment, tout comme dans Les Kassos, les situations sont allègrement parasitées par un humour corrosif. Le politiquement correct n’existe aucunement. Les créateurs enchaînent les péripéties les plus improbables pour notre plus grand bonheur. 
Malgré une succession constante de gags, les personnages prennent de la consistance au fil du récit. Le passif respectif de notre duo est développé et accentue d’autant plus leur personnalité antinomique.
Vermin Alexis Beaumont Hafid F Benamar Balak Screenshooter metro bonde 
L’originalité ne se trouve pas tant dans la galerie des personnages que dans l’univers dans lequel ils évoluent. Les auteurs bâtissent une ville amorale où chaque entité de la société en prend pour son grade. Chaque épisode permet de compléter le plan de cette cité. On visite une multitude de lieux communs afin de varier les péripéties.
Le tour de force est d’autant plus remarquable que le format est extrêmement court. En dix épisodes de huit minutes, les auteurs parviennent à développer un fil rouge solide. Les divers événements annexes permettent d’amener lentement le duo vers un final aussi jouissif qu’improbable. L’œuvre dans son ensemble est structurée afin de respecter cet impératif de durée.
La définition des personnages suit d’ailleurs cette logique. Chacun d’eux n’est que la caricature d’un archétype du genre policier. Ils sont ainsi rapidement cernés. 
Pour les aficionados de Les Kassos, cette nouvelle création se trouve être dans sa droite lignée d’un point humoristique. Elle a l’avantage de construire un récit et un univers bien plus complexe et imaginatif.
Une excellente découverte qui aura le droit à deux saisons supplémentaires.
 
Crisis Jung de Gobi et Jérémie Périn

Crisis Jung de Gobi et Jérémie Périn

Après Love, Death & Robots, Netflix poursuit sa production d’animation à destination d’un public adulte avec Crisis Jung.  Le projet est développé par les studios français Bobbypills et Blackpills, deux sociétés spécialisées dans ce domaine.  Aux commandes, nous retrouvons Gobi et Jérémie Périn. Le premier 

PIFFF 2019 : Courts-métrages français

PIFFF 2019 : Courts-métrages français

Mass de Fu Le et Adrien Gontier: Composé comme un seul plan-séquence, nous assistons à un ballet de douze minutes. La mise en scène est maîtrisée, la caméra est fluide et suit parfaitement les mouvements de la foule. Les auteurs réussissent à varier le rythme, les 

Face your demon

Face your demon

La noria de Carlos Baena:

La noria de Carlos Baena affiche
Avec son film d’animation muet, l’auteur nous embarque, durant une douzaine de minutes, aux côtés d’un jeune garçon isolé et en danger. Le bestiaire déployé est stimulant, chaque monstre a sa propre spécificité, sa propre morphologie. La course-poursuite est bien rythmée. On ressent la tension à chaque fois que le danger se présente.
L’ensemble est un torrent d’émotions allant de l’émerveillement face à son aspect plastique à la terreur pure lorsque l’enfant doit fuir la menace.

Le jour où maman est devenue un monstre de Joséphine Hopkins :

 Le jour où maman est devenue un monstre de Joséphine Hopkins affiche
Comme le titre l’indique, le récit suit la mutation d’une mère à travers les yeux de sa progéniture. Passée une exposition courte et efficace, nous suivons la transformation de la femme et surtout la façon dont l’enfant gère cette situation.
L’œuvre opte pour une approche sobre et intimiste. Un choix pertinent permettant de mettre en avant les émotions plutôt que le spectaculaire. En ce sens, l’autrice réutilise intelligemment divers éléments de son introduction dans la suite du récit.
Une approche pertinente au service d’une histoire émouvante.

My little goat de Tomoki Misato:

 My little goat de Tomoki Misato affiche
Réalisateur japonais, Tomoki Misato tente le pari d’aborder la mythologie du grand méchant loup autant sur son aspect conte pour enfants que son sous-texte, plus difficile, sur la pédophilie.
Le résultat est détonnant ! Le récit part sur un chemin rapidement balisé pour ensuite injecter un nouvel élément renversant les rapports entre les personnages. La construction des protagonistes s’effectue dans l’action. L’œuvre gagne ainsi en efficacité.
On est attendri par le comportement de ces chevreaux et atterré par les calcaires qu’ils vont endurer.
Un court-métrage maîtrisé tout du long. Une jolie découverte.

Baghead de Alberto Corredor :

 Baghead de Alberto Corredor affiche
Huit-clos anglais, le récit suit un homme en quête de réponse.
Passé une introduction installant une ambiance pesante. L’auteur désamorce habillement la situation en injectant une dose d’humour bien pensée.
L’histoire est classique, sa trajectoire parfois prévisible, mais est parfaitement maîtrisée tout du long.
La dynamique dans le dialogue compensé habillement l’immobilisme de l’action.

Muñecas de Eva Muñoz:

 Muñecas de Eva Muñoz affiche
Extrêmement resserrée dans sa trajectoire narrative, Eva Muñoz privilégie la définition de son personnage principal à travers ses actes. On devine donc ses motivations, son état mental via les sévices qu’elle fait subir à ses victimes.
Il en ressort une atmosphère poisseuse, anxiogène que la caméra ne fait que décupler les sensations.
L’ensemble est construit intelligemment à l’image de l’effet miroir produit par la première et dernière scène du court.
L’absence d’explicitation risque d’en frustrer plus d’un, ce choix à le mérite d’épurer le récit et d’impliquer le spectateur en le laissant imaginer le contexte ayant amené à cette situation.

Et le diable rit avec moi de Rémy Barbe:

 Et le diable rit avec moi de Rémy Barbe affiche
Longuement chroniqué ici, l’œuvre de Rémy Barbe est toujours autant électrisant à visionner. Assurément le court le plus radical de la sélection.

The Absence of Eddy Table de Rune Spaans :

 The Absence of Eddy Table de Rune Spaans affiche
L’auteur transforme ici une ballade bucolique en course pour la propre survie de son protagoniste. En créant des personnages aux proportions exagérées, eux-mêmes évoluant au sein d’une flore atypique, on obtient une relecture romanesque des Body Snatcher sous substances.
Un mélange étonnant, déroutant et amusant. Il est assurément le plus inoffensif de l’ensemble, mais bénéficie d’une patte graphique intéressante et remarquable.

Épilogue:

Avec sa sélection de sept court-métrages très hétéroclite, l’Hybride offre un tour d’horizon passionnant sur la représentation des démons qui nous entoure, ou nous habite. L’ordre de diffusion est bien pensé. Il permet d’amorcer doucement la thématique et monte crescendo jusqu’au court de Rémy Barbe. Le choix de clôturer sur l’œuvre de Rune Spaans permet de faire redescendre la tension et terminer sur une note plus légère.
Final Space Saison 1 de  Olan Rogers

Final Space Saison 1 de Olan Rogers

Youtubeur par essence, Olan Rogers a développé de nombreux court-métrages (New Prime, The Last Scene,…). En 2010, l’auteur souhaite lancer une série intitulée Gary Space. Cette dernière connaîtra de nombreuses évolutions, initialement le projet était pensé comme une web-série destinée à sa chaîne YouTube, pour 

Another Day of Life de  Damian Nenow et Raul de la Fuente

Another Day of Life de Damian Nenow et Raul de la Fuente

Adapté de l’autobiographie de Ryszard Kapuscinski, Another day of life retrace son travail de reporter lors de la guerre civile en Angola. Cette coproduction espano-polonaise est une docu-fiction où la reconstitution des évènements passe par l’animation.On découvre ainsi la situation dans le pays, les circonstances