Peacemaker saison 1 de James Gunn

Butterfly’s hunter

Synopsis :

Laissé pour mort après sa confrontation avec Bloodsport lors de leurs mission sur l'île de Corto Maltese avec la Task Force X, Christopher Smith, alias le Peacemaker, a en réalité survécu. Il est retrouvé par l'équipe d'Amanda Waller afin de lui confier une nouvelle mission.

Peacemaker saison 1 de James Gunn

MON AVIS :

Reboot nécessaire après le fiasco de la version de David Ayer, The Suicide Squad de James Gunn a su apporter une formule percutante déjà éprouvée dans ses Gardiens de la galaxie. Avec sa galerie de personnages tous plus allumés les uns que les autres, l’œuvre regorgeait d’un lore ne demandant qu’à être exploité.
L’univers trouve ainsi un prolongement avec la série Peacemaker. Centré sur le personnage éponyme, nous amorçons le récit quatre années après les évènements du long-métrage. Sa fin de convalescence amorce le début d’une nouvelle mission loufoque.

 

Nous replongeons aisément dans ce monde empli d’anti-héros. L’auteur oscille entre la narration de cette nouvelle aventure et le développement du passif de son protagoniste. Son retour sur ses terres natales nous permet de connaître l’individu dans son environnement. Nous alternons ainsi entre un fil rouge centré sur l’extermination de papillons et des interactions plus intimistes.
Au cours des huit épisodes, nous comprenons comment le personnage incarné par Cena en est arrivé à devenir cet individu antipathique et intransigeant. L’exploration de ses racines est distillée tout du long et permet de confronter ses convictions face à une réalité nécessitant plus de nuances. Les événements narrés apportent une fragilité à cet homme aux convictions rigides. Plus qu’une simple mission de routine, nous suivons surtout un récit initiatique où un adulte immature prend conscience des responsabilités qui lui incombent.
En cela, nous retrouvons la formule déjà éprouvée par James Gunn dans son film. Le mélange de tonalités renforce l’authenticité des protagonistes et ce Monde qui les entoure. L’ambiance est légère mais incorpore constamment des éléments dramatiques. Cette alternance génère une dynamique à chaque épisode permettant de maintenir l’attention du spectateur. Entre des affrontements sanglants, des discussions absurdes et d’autres plus émouvantes, nous évoluons avec une équipe hétérogène se dévoilant un peu plus au fil du récit.
En effet, bien que la série tourne autour de Peacemaker, il n’est pas le seul à avoir le droit à ce traitement. Chaque membre se découvre. La caractérisation sommaire du début laisse place à des personnalités plus nuancées. Cette ambivalence permet de générer de l’empathie à leur égard.
De plus, cette approche compense une intrigue relativement faible dans ses mécanismes. La trajectoire scénaristique est pensée dans une structure convenue de série télévisuelle. Chaque épisode est une étape au sein du fil rouge de la saison. Chacun d’eux comporte une introduction, l’exécution d’un plan et la conclusion. L’ensemble est certes agréable mais reste très académique.
Ce constat n’empêche pas le désir de découvrir de nouvelles aventures de ce faiseur de paix fou et de ses compagnons de fortune.

 

En somme, cette expansion de l’univers Suicide Squad est un parfait divertissement s’inscrivant dans la continuité du film et apportant une profondeur non négligeable à ses personnages.



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