Étiquette : comedie

Vicious Fun de Cody Calahan

Vicious Fun de Cody Calahan

Peu connu dans nos contrées, Cody Calahan œuvre depuis une quinzaine d’années en tant que réalisateur et producteur de films horrifiques. Sorti en 2020 aux États-Unis, Vicious Fun nous place aux côtés de Joël. Ce jeune homme introverti et passionné de cinéma se retrouve confronté 

Peacemaker saison 1 de James Gunn

Peacemaker saison 1 de James Gunn

Reboot nécessaire après le fiasco de la version de David Ayer, The Suicide Squad de James Gunn a su apporter une formule percutante déjà éprouvée dans ses Gardiens de la galaxie. Avec sa galerie de personnages tous plus allumés les uns que les autres, l’œuvre 

The Blind Man Who Did Not Want to See Titanic de Teemu Nikki

The Blind Man Who Did Not Want to See Titanic de Teemu Nikki

Amorçant sa carrière en 1995 avec Möykky, Teemu Nikki a depuis réalisé une vingtaine de court-métrages, participé à quatre séries et tourné deux films. The blind man… est son second long.

Pour narrer le périple de son protagoniste, l’auteur opte pour une immersion totale. La caméra se positionne au plus proche de Jaakko. Nos yeux adoptent ainsi sa vision. Nous évoluons dans un monde effacé, peuplé d’ombres. L’environnement est plongé dans un fin brouillard persistant.
C’est ainsi que nous découvrons le quotidien de notre homme. Nous observons comment son handicap impacte les actions même les plus simples. Nous voyons la manière dont il réussit à les contourner. Malgré les limites imposées par sa santé et l’assistance qu’il nécessite, l’auteur dresse le portrait d’une personne ayant conservé une attitude enjouée et une repartie incisive. On ressent immédiatement de l’empathie pour Jaakko.

En quelques plans, nous sommes totalement immergés dans cet univers intimiste et trop peu narré. Son exposition permet d’amorcer le début d’un périple intense. Nous distinguons deux parties au sein de l’œuvre.
La première ayant lieu dans son logement. Elle nous offre les différentes clés de compréhension sur Jaakko et les relations entretenues avec son entourage. L’ancrage dans son quotidien, la conscience de ses limites face à des tâches usuelles ou encore la manière dont il les contourne, sont autant d’éléments nous permettant de comprendre les enjeux de événements à venir. Cette excursion de prime abord banale se transforme en une épreuve sur différents aspects.
La seconde partie occupe les deux tiers de l’œuvre et est source de nombreuses tensions. Évidemment, cette sortie ne se déroulera pas sous les meilleurs hospices et donnera lieu à des péripéties parfois anxiogènes.
Le monde extérieur sonne comme une dure réalité à affronter. Le contrôle sur l’environnement est beaucoup plus complexe surtout en présence d’individus malintentionnés.
Nous sommes totalement emportés par ces péripéties et appréhendons le dénouement à venir.

La réalisation participe grandement à la création d’une tension constante face à l’inconnu. Bien que positionnées dans des conditions proches de celles de notre protagoniste, nous conservons une vision plus large. Nous distinguons plus facilement les mouvements en arrière-plan malgré la présence de ce voile persistent.
Loin de nuire à l’immersion, il ajoute une oppression. Notre analyse de l’environnement couplé à notre connaissance des habitudes de Jaakko nous font spéculer sur les dangers possibles.
L’exposition de la première partie est ainsi pleinement mise à profit lors de cette expédition. Le récit conserve sa cohérence de bout en bout. La réaction de notre explorateur urbain face aux dangers est logique face à son passif.

En somme, Teemu Nikki nous offre une histoire d’aventure moderne où la banalité du trajet revêt une autre signification lorsqu’on adopte un point de vue différent. Un joli tour de force qui fut notamment récompensé d’une Mention Spéciale du jury ainsi que du prix Regards Jeunes lors de la 22éme édition de l’Arras Film Festival.

Scare me de Josh Ruben

Scare me de Josh Ruben

L’univers horrifique nous berce depuis des décennies avec des anthologies que ce soit sous forme de comics avec Creepshow, de séries avec American Horror Story ou de films avec The Mortuary Collection. Dans le septième art, il est courant de se retrouver avec des œuvres 

Promising Young Woman d’Emerald Fennell

Promising Young Woman d’Emerald Fennell

Débutant sa carrière en tant qu’actrice en 2010, Emerald Fennell passe à la réalisation en 2018 avec le court-métrage Careful How You Go. En 2021, la réalisatrice revient avec Promising Young Woman. Ce long-métrage a remporté l’Oscar du Meilleur scénario original et deux prix au 

Fargo saison 4 de Noah Hawley

Fargo saison 4 de Noah Hawley

Créé en 2014 par Noah Hawley, Fargo était initialement une adaptation du film éponyme des frères Coen. Par la suite, la série a muté en anthologie reprenant les codes scénaristiques établis dans la première saison.
Cette quatrième itération s’intéresse aux conflits entre familles mafieuses.

Le premier épisode dresse efficacement le cadre du récit. Nous suivons les différentes vagues d’émigrations aux Etats-Unis durant le XXème siècle par le prisme de la criminalité. Cette introduction nous permet de comprendre les rituels en place et découvrir les protagonistes dans leur environnement.
Comme lors des précédentes saisons, nous allons assister à une succession de mauvais choix entrainant des situations dramatiques. Il est toujours stimulant d’observer comment les actions individuelles deviennent des problèmes pour un collectif.

L’histoire fait la part belle à ses personnages. Nous naviguons entre un policier ayant des TOCs, un Marshall mormon, une infirmière ayant oublié son serment d’Hippocrate et bien d’autres encore. Cette diversité vertigineuse forme une base scénaristique solide où les interactions entre ces individus redéfinis les enjeux constamment.
Cette galerie de protagonistes empêche toute anticipation des actions à venir. La trajectoire dramatique de certains d’entre eux n’en est que plus dramatique voire pathétique.
Leur instant final en est souvent le reflet de leur identité, leur vécu. Le lâche sera assassiné sans avoir pu répliquer. L’impulsif périra par précipitation. Le renégat tombera dans l’oubli et ainsi de suite.

Jessie Buckley infirmiere

Au-delà de sa forme, cette saison plus encore que les précédentes tisse un tableau intéressant sur tout un pan de l’Histoire des États-Unis. Bien que nous assistons à un affrontement entre deux clans distincts, ils font pourtant partie d’une même famille : les parias.
En effet, lors de nombreux moments, l’auteur nous rappelle les discriminations subies par ces générations d’immigrés. Entre la ségrégation et les préjugés racistes, il est difficile pour eux de réaliser leur Rêve Américain tant espéré. De ce fait, emprunter les voies de l’illégalité pour atteindre cet objectif tient autant de la facilité que de la nécessité.
Une facilité se traduisant par un refus de se battre contre l’injustice subie mais plutôt de sortir des horizons bouchés pour s’emparer d’autres amoraux.
Une nécessité étant donné que les perspectives d’avenir en tant qu’opprimés dans une société raciste sont minces. L’accès à cette alternative devient donc le seul espoir pour survivre.
Ce sujet de fond est instillé discrètement tout au long de la saison à travers le comportement des individus ou des lieux qu’ils visitent. Il n’est pas le thème principal de cette histoire mais plutôt la base de celle-ci.

Avec cette quatrième saison, Fargo continue de se renouveler tout en reprenant une recette efficace. Le casting est toujours aussi qualitatif. Le rythme est soutenu et les situations aussi diverses qu’imprévisible. L’humour est mordant et la tragédie est percutante.
On ne peut qu’espérer avoir la chance de découvrir de nouveaux récits issus de cet univers Coennien.

The Hunt de Craig Zobel

The Hunt de Craig Zobel

La nouvelle Le Plus dangereux des gibiers de Richard Connell est notamment connu grâce à son adaptation cinématographique Les Chasses du comte Zaroff. The Hunt reprend sa thématique mais avec une approche plus corrosive. Ouvrant sur une exécution dans un avion, l’auteur nous présente les 

Fear inc de Vincent Masciale

Fear inc de Vincent Masciale

Après avoir réalisé de nombreux courts-métrages, Vincent Masciale offre une version longue à l’un de ses projets avec Fear Inc. L’auteur nous place aux côtés d’un homme en quête de grands frissons. Ses connaissances dans le genre horrifique font de lui un être désabusé par 

El autor de Manuel Martín Cuenca

El autor de Manuel Martín Cuenca

Se déroulant à Séville, l’œuvre de Manuel Martín Cuenca nous place au côté d’un écrivain en devenir. Cet homme, Àlvaro, rêve d’une reconnaissance à la hauteur de son talent d’écriture.
Nous découvrons dans un premier temps son quotidien entre son travail dans un cabinet notarial, ses cours du soir et sa vie sentimentale. Une fois le tableau dressé, l’auteur s’amuse à détruire ce cadre faussement idyllique telle une bourrasque sur un château de cartes.
Nous arrivons rapidement au cœur du sujet : la rédaction de son roman et surtout ses sources d’inspiration.
La vie au sein d’un immeuble et l’intrusion d’un individu dans le quotidien des résidents nous rappel Malveillance de Jaume Balagueró. À la différence de son confrère espagnol, Manuel Martín Cuenca délaisse le thriller pur et opte pour une comédie dramatique. Pour autant, les deux hommes construisent leur récit sur une même approche : la retranscription des événements à travers le point de vue d’une personne amorale. En effet, bien que les situations soient parfois risibles, les motivations de cet homme restent méprisables. La gravité de ses malversations monte crescendo. Nous sommes donc amenés dans un premier temps à minimiser ses actes tant leurs impacts sont inoffensifs dans le quotidien du voisinage. 
Évidemment cela est de courte durée et le protagoniste tombe dans une spirale perverse où seul compte la rédaction de son ouvrage. 

El autor Manuel Martín Cuenca Screenshooter Javier Gutierrez
L’évolution de l’intrigue réserve quelques surprises mais reste très convenu dans son ensemble. Fort heureusement, la personnalité de l’écrivain amateur et les situations dans lesquelles il se retrouve permettent de rythmer le récit. 
C’est dans cette approche que réside l’atout principal du film. L’auteur a l’intelligence de créer une galerie de personnages dénués de tout manichéisme. Chaque protagoniste est autant victime que coupable dans cette histoire. Certes, la nature de leurs méfaits n’est jamais identique mais permet de nuancer l’image que l’on se fait des différents individus. 
On s’amuse autant que l’on s’effare des conséquences de l’attitude d’Àlvaro. 
Le rythme du film repose énormément sur un mécanisme de cause à effet. Il permet dans un premier temps d’installer rapidement le contexte et suivre l’évolution de notre protagoniste. Une fois que la trame est lancée, les séquences sont amenées à être plus longue. Une baisse de régime est donc amorcée. 
Malheureusement, le récit n’est pas suffisamment complexe pour supporter ce changement de tempo. L’œuvre avait au contraire tout à gagner de s’épurer d’une petite demi-heure pour maintenir l’allure. 
Au final, El autor réussi à capter notre attention dans sa première partie mais peine à nous tenir en haleine. L’ensemble reste agréable, bien écrit et composé de personnages attachants.
Vermin saison 1 d’Alexis Beaumont, Hafid F. Benamar & Balak

Vermin saison 1 d’Alexis Beaumont, Hafid F. Benamar & Balak

Auteur de Lastman et co-créateur de Les Kassos, Balak s’entoure de l’acteur Hafid F. Benamar et d’Alexis Beaumont pour développer son nouveau projet : Vermin.  Diffusé dans un premier temps sur l’application Blackpills, la série rejoint avec Crisis Jung le catalogue Netflix.  Nous plongeons dans le