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Too late de Dennis Hauck

Too late de Dennis Hauck

Réalisateur à la carrière éparse, Dennis Hauck œuvre depuis le début des années 2000 au sein du 7éme art par petite touche. Dernière création en date, Too late nous invite dans une investigation banale et peu commune à la fois.   En effet, l’auteur nous positionne aux 

Vicious Fun de Cody Calahan

Vicious Fun de Cody Calahan

Peu connu dans nos contrées, Cody Calahan œuvre depuis une quinzaine d’années en tant que réalisateur et producteur de films horrifiques. Sorti en 2020 aux États-Unis, Vicious Fun nous place aux côtés de Joël. Ce jeune homme introverti et passionné de cinéma se retrouve confronté 

Wrinkles the clown de Michael Beach Nichols

Wrinkles the clown de Michael Beach Nichols

Réalisateur d’une petite dizaine de documentaire, Michael Beach Nichols s’est intéressé à de nombreux sujets de société tels que les compétitions de danse se déroulant à Brooklyn ou encore à l’arrivée de suprémacistes au sein d’une petite ville du Dakota du Nord. Les thématiques sont variées mais conservent l’optique d’analyser la société américaine à travers un fait divers précis.
Dans le cas présent, le sujet de départ est digne d’un synopsis horrifique. Un clown déambule en ville et s’introduit dans des demeures pour terroriser des enfants. Le réel nous rattrape lorsqu’on découvre que ces actions sont en fait un service mis à disposition de parents dépassés dans l’éducation à prodiguer envers leurs progénitures.

L’auteur décide de développer les deux pans de cette histoire.
Des scènes fictives sont réalisées afin de développer la mythologie entourant Wrinkles. La conception du boogeyman permet de retranscrire les peurs inhérentes envers ce type d’individus. Nous obtenons une mise en scène travaillée cinématographiquement. Ces moments tissent un récit parallèle faisant écho aux propos recueillis lors des interviews.
En parallèle, nous suivons la perception de ce service atypique auprès des différents acteurs de la société civile. Les nombreuses voix recueillies permettent de saisir les nuances et les clivages face à un tel phénomène. Bien que nous ayons notre propre opinion sur cet événement, il est intéressant d’entendre des avis dissonants et de comprendre les raisons de leur position. L’auteur garde d’ailleurs une neutralité afin de nous laisser la possibilité de faire notre propre analyse.
Une autre particularité de l’œuvre est d’interroger le principal protagoniste de cette histoire : Wrinkles the clown. Nous écoutons les raisons ayant poussé cet homme à devenir une légende urbaine dans une démarche pseudo-altruiste. Tout comme pour le reste des personnes interrogées, cette parole permet de comprendre la genèse et la démarche derrière cette profession alternative.
Cette variété d’intervenants permet d’avoir un tableau complet vis-à-vis de l’événement présenté.

L’œuvre aurait pu se résumer en cela dans une approche alliant création fictive et retranscription du réel. Le réalisateur en décide autrement lorsqu’il introduit un élément disruptif déconstruisant totalement notre lecture de ce fait divers.
Cette nouvelle information amène une nouvelle thématique passionnante : la création de légende urbaine. À travers cette notion, nous observons comment un évènement contrôlé entraîne un phénomène instable à la portée bien plus vaste qu’anticipée.
La dernière partie du film s’oriente sur cet axe en élargissant la zone géographique analysée. Nous replongeons une ultime fois mais en se concentrant cette fois sur le traitement médiatique et les psychoses que cela a produit.

En somme, Wrinkles the clown est un documentaire atypique dans la forme adoptée mais surtout dans le fond de par sa diversité thématique. Nous pouvons cependant regretter que les analyses les plus passionnantes ne soient pas suffisamment développées. Il n’enlève rien à la maîtrise de Michael Beach Nichols vis-à-vis de son sujet.

Cama Cruso de Trois jours de marche

Cama Cruso de Trois jours de marche

Société de production derrière les créations de Dayan D. Oualid (Dibbuk, Chimera), Trois jours de marche se lance dans une aventure transmedia en collaboration avec Shadowz. L’idée est de développer un univers prenant naissance sur les réseaux sociaux, en l’occurrence TikTok, pour se poursuivre avec 

The Wretched de  Brett Pierce et Drew T. Pierce

The Wretched de Brett Pierce et Drew T. Pierce

Découvert en France notamment pour les lecteurs de Mad Movies avec la comédie horrifique Dead Heads, les frères Pierce reviennent à la réalisation dix ans plus tard pour renouer avec le film de genre. Brett et Drew continuent de suivre les tendances et délaissent donc 

Broadcast Signal Intrusion de Jacob Gentry

Broadcast Signal Intrusion de Jacob Gentry

Débutant sa carrière à l’aube du XXIéme siécle, Jacob Gentry a depuis travaillé sur une dizaine de projets notamment pour le petit écran. Parmi ceux-ci, nous pouvons noter The Signal qui fut distribué directement en DVD en France et co-réalisé entre autres par David Bruckner.
Sa dernière création prolonge son exploration des ondes hertziennes et leurs perceptions par l’individu.

Nous sommes ramenés à la fin des années 90, période où les vidéo-club avaient le vent en poupe et la VHS vivait ses derniers instants de gloire. La retranscription de cette période se ressent principalement par l’omniprésence des appareils électroniques entourant notre protagoniste. L’environnement regorge de télévisions cathodiques, de caméscopes, de magnétoscopes et consort.
Le quotidien de notre homme se fond dans ce milieu saturé de pixels. Nous cernons rapidement la routine dans laquelle il évolue et ses tourments.  Ce cadre posé permet de rapidement plonger au cœur du récit et dans cette enquête teintée d’une paranoïa aiguë. La suite des événements est donc un jeu de piste où chaque élément glané permet de remonter à la source de cette diffusion pirate.

Durant son investigation, notre détective amateur va croiser son lot de personnages atypiques renforçant la nature cryptique de ces vidéos. Nous découvrons l’impact qu’a eu ce piratage à différents niveaux (judiciaire, civil,…). Nous sommes ainsi amenées à explorer des recoins cachés ou oublier de la société que cela soit des sous-sols encombrés en pleine ville ou des habitation totalement isolées. Nous avons ainsi la sensation que le phénomène n’est pas local mais a un impact sur une grande échelle, que nous nous confrontons à quelque chose qui nous dépasse. Ces éléments contribuent à installer un climat de psychose générale affectant autant notre protagoniste que le spectateur.

homme masque blanc levre rouge

Outre son intérêt scénaristique, ces différentes rencontres permettent de dynamiser le récit. Chaque nouvelle information récupérée relance constamment cette course vers une vérité obscure. Notre attention ne démord donc jamais. La paranoïa nous contamine à mesure que nous avançons dans cette histoire.
Tout comme l’archiviste, nous analysons chacune des images projetées pour tenter de capter le moindre indice pouvant nous aider à comprendre le mystère derrière ce piratage. L’auteur nous laisse peu de temps mort dans cette course effrénée. Nous sommes ainsi conditionnés à vivre à travers la trajectoire de notre protagoniste. La prise de recul est limitée et accentue notre immersion dans son monde. Le sentiment d’oppression croit à mesure que nous avançons jusqu’à un dénouement déstabilisant.

En effet, la trajectoire adoptée crée une tension qui s’accumule au fil du temps. Lorsque nous nous rapprochons de la réponse tant attendu, nous avons aussi l’impression de nous rapprocher d’un danger imminent. Ce ressenti induit une conclusion cathartique autant pour notre détective amateur que le spectateur.
Or, l’auteur opte pour une autre approche qui annihile ce processus. Cette dernière nous offre les ultimes clés de compréhension afin de construire notre propre explication sur le voyage que nous avons entrepris. La fin est ainsi ouverte à interprétation. Elle est à la fois frustrante d’un point de vue émotionnel mais cohérente par rapport à son univers.

En somme, Broadcast Signal Intrusion est une œuvre captivante de bout en bout. L’auteur maîtrise son sujet et nous offre un solide thriller. Le prochain projet de Jacob Gentry délaissera l’univers numérique pour nous narrer une course-poursuite dans un monde futuristique.

Hail Satan? de Penny Lane

Hail Satan? de Penny Lane

Réalisatrice de documentaires depuis une vingtaine d’années, Penny Lane n’hésite pas à diversifier la forme de son medium pour l’adapter à son sujet. Son approche peu conventionnelle et son humour ont permis à l’autrice de se démarquer dans ce milieu. Pour son quatrième long-métrage, la 

Scare me de Josh Ruben

Scare me de Josh Ruben

L’univers horrifique nous berce depuis des décennies avec des anthologies que ce soit sous forme de comics avec Creepshow, de séries avec American Horror Story ou de films avec The Mortuary Collection. Dans le septième art, il est courant de se retrouver avec des œuvres 

Victoria de  Sebastian Schipper

Victoria de Sebastian Schipper

Récompensé par six prix lors de la 65e édition du Festival international du film de Berlin, Victoria est le quatrième film de Sebastian Schipper. La particularité de l’œuvre est d’être un seul plan-séquence. Contrairement à certains films comme The Revenant ou 1917 où le montage donne l’illusion d’une prise de vue unique, le réalisateur germanique relève le défi pour nous narrer son récit de deux heures.

Auprès de la protagoniste éponyme, nous déambulons dans les rues de Berlin accompagné de ses amis de fortune. La première partie nous permet de comprendre le parcours de la jeune femme, les raisons l’ayant amené jusqu’à la capitale allemande. Le fait de suivre sa rencontre avec ce groupe d’inconnus permet de présenter les différents protagonistes tout en respectant la contrainte technique. L’absence de préambule aux événements est compensée par la lente découverte mutuelle entre ces personnages.
En optant pour la captation du récit via une caméra à l’épaule, le réalisateur choisit de nous faire vivre la séquence de la façon la plus réaliste possible. Nous avons l’impression d’être le témoin silencieux de cette histoire. Nous sommes invisibles aux yeux de tous et pour autant présent dans chaque décision prise. Cette proximité est moteur d’empathie. Nous prenons plaisir à connaitre ces personnes et à errer auprès d’eux. L’immersion est donc totale.

Victoria Sebastian Schipper Screenshooter

Lorsque le point de bascule intervient, un changement de registre s’opère. La rencontre fortuite de ces êtres nocturnes échangeant leur passif se transforme en compagnon de fortune dans une entreprise périlleuse. C’est lors de cette seconde partie principalement que nous ressentons les limites de la mise en scène.
En effet, l’absence de montage impacte le rythme. La progression de l’histoire est lente. Lors de la première moitié de l’œuvre, l’aspect lancinant du tempo s’adapte parfaitement à la déambulation nocturne du groupe. Nous ressentons la suspension du temps dans ces moments où la rencontre de l’autre nous déconnecte de nos impératifs routiniers. Nous nous retrouvons auprès d’individus profitant de cet instant d’accalmie qu’est à la nuit pour s’autoriser d’agir de façon insouciante.
Dans la seconde partie, les situations vécues sont imprégnées d’une urgence et d’un danger constant. À l’opposé de la première heure, celle-ci est un cruel rappel à la réalité, aux responsabilités à assumer. Malheureusement, la mise en scène ne réussit pas à nous faire ressentir pleinement cette course effrénée pour sa vie. Certes les situations vécues nous font comprendre le drame qui se déroule sous nos yeux. Pour autant, les sensations sont trop diluées pour être tétanisée par cette descente en enfer.

Malgré ce bémol quant aux limites du plan-séquence d’un point de vu émotionnel, l’œuvre de Sebastian Schipper nous offre une proposition intéressante et stimulante sur un thème éculée. Nous prenons plaisir à suivre Victoria dans cette nuit berlinoise. Les péripéties vécues transforment une rencontre ordinaire en véritable rollercoaster.

Friend Request de Simon Verhoeven

Friend Request de Simon Verhoeven

Au crépuscule de la première décennie du XXIéme siècle, la sortie de Paranormal Activity avait été le déclencheur d’une nouvelle vague horrifique : le found footage.  La résurgence de ce sous-genre s’accompagna d’une incursion prégnante du numérique dans la narration des intrigues.  En parallèle, sur