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ZeroZeroZero de  Stefano Sollima, Mauricio Katz & Leonardo Fasoli

ZeroZeroZero de Stefano Sollima, Mauricio Katz & Leonardo Fasoli

Auteur italien réputé pour avoir longuement écrit sur l’emprise de la mafia en Italie, Roberto Saviano sort en 2013 Extra Pure. L’œuvre se voit transposer en série par Stefano Sollima, Mauricio Katz et Leonardo Fasoli. Composé de huit épisodes, l’unique saison narre parallèlement trois trajectoires 

Gangs of London saison 1 de Gareth Evans & Matt Flannery

Gangs of London saison 1 de Gareth Evans & Matt Flannery

Mis sur le devant de la scène avec The Raid, Gareth Evans avait pour projet de faire une trilogie à partir de son œuvre de 2011. Six années après le second opus, il parait évident que la conclusion espérée ne verra jamais le jour. L’auteur 

Scream Resurrection saison 3 de Jill Blotevogel, Dan Dworkin & Jay Beattie

Scream Resurrection saison 3 de Jill Blotevogel, Dan Dworkin & Jay Beattie

Après un premier revival avec Scream 4 en 2011, la franchise poursuit sa quête d’un nouveau souffle via le format télévisuel. En 2015 et 2016, MTV diffuse donc une nouvelle itération en deux saisons. Loin d’être convaincante, cette proposition aura le mérite de s’éloigner de la trajectoire scénaristique des films tout en reprenant intelligemment certains codes de la franchise.
Suite à une longue période de gestation, Ghostface est de retour pour une troisième saison mais en investissant un nouveau terrain de jeu. Le changement d’environnement est appréciable. Jusqu’alors habitué à arpenter les rues de quartiers résidentiels aisés, notre tueur choisit de se mêler à une population plus populaire. Une délocalisation intéressante qui peut être perçue comme une volonté d’étoffer la mythologie de cette saga.
Comme lors des précédents opus, nous suivons les déboires de jeunes pourchassés par le célèbre tueur. On retrouve certains mécanismes devenus classiques tels que la recherche de l’identité du tueur impliquant des suspicions au sein du groupe ou la résurgence du passif de certains protagonistes.
L’aspect méta est toujours présente. Les échanges sont ponctués de références aux œuvres d’antan. De même, lorsque les protagonistes analysent leur situation, celle-ci est constamment mise en parallèle à des schémas propres au genre horrifique. 
 
Scream Resurrection saison 3 Jill Blotevogel Dan Dworkin Jay Beattie Screenshooter Keke Palmer
 
De primes abords, la réappropriation des codes est donc respectée. Malheureusement, cette capacité n’est viable qu’en théorie car la mise en pratique est désastreuse.
L’aspect méta de l’œuvre est à géométrie variable. Elle occulte totalement les événements précédemment narrés dans les films Scream. De ce fait, l’inclusion de Ghostface sans l’aura qu’a ce masque perd de sa valeur. Les deux premières saisons pouvaient se permettre un tel processus car le design du masque était revisité. Il est difficilement concevable de procéder de la même façon ici alors qu’on en retrouve sa forme originelle.
Outre cette incohérence, l’un des plus gros freins à l’intrigue réside dans l’incapacité des auteurs à nous intéresser aux déboires vécus par le groupe. Comme indiqué par l’un des protagonistes, la constitution de cette équipe ressemble à celle de Breakfast Club en version 2.0. La différence entre les deux œuvres réside dans la mise à profit des stéréotypes initiaux au sein du récit. Dans le film de 1985, les clichés étaient dépassés pour mieux capter la personnalité de chacun. Dans cette série, le rôle attribué à chacun n’évolue pas. Les révélations sur le passif de certains élèves peinent à changer ce constat. On se retrouve donc à observer d’un œil distrait les tribulations de ces adolescents pour le moins insupportables.
Le naufrage est tel qu’on navigue entre mépris pour la fiasco qui se joue sous nos yeux et jubilation quant l’un d’eux se fait massacrer.
Il n’y a donc pas grand-chose à sauver dans cette dernière saison. Il nous est impossible de générer de l’empathie pour ces victimes inconsistantes. L’éventail de possibilité s’offrant à ce nouvel environnement ne se résume finalement qu’à une accumulation de clichés et de parti-pris insipides. 
Les aficionados pourront se réconforter en suivant la mise en chantier annoncée d’un nouvel opus sur grand écran réalisé par le duo derrière Wedding Nightmare.
Euphoria saison 1 de Sam Levinson

Euphoria saison 1 de Sam Levinson

Après une carrière discrète en tant qu’acteur, Sam Levinson décide de passer derrière la caméra. Il officie dans un premier temps en tant que scénariste sur Wizard of lies en 2017 puis réalise son premier long l’année suivante : Assassination Nation. À défaut de faire 

Billions saison 4 de David Levien, Brian Koppelman & Andrew Ross Sorkin

Billions saison 4 de David Levien, Brian Koppelman & Andrew Ross Sorkin

Créé en 2016 pour Showtime, Billions est une adaptation du roman d’Andrew Ross Sorkin intitulé Too big to fail. L’écrivain s’entoure des scénaristes Brian Koppelman et David Levien pour mettre sur pied cette série. L’œuvre propose de suivre la confrontation entre un gestionnaire de portefeuille 

Validé saison 1 de  Franck Gastambide, Charles Van Tieghem, Xavier Lacaille & Giulio Callegari

Validé saison 1 de Franck Gastambide, Charles Van Tieghem, Xavier Lacaille & Giulio Callegari

Issue du mouvement Hip-hop dans les années 70 aux États-Unis, le rap s’installe dans la décennie suivante en France. Au fil du temps, ce genre musical s’est diversifié et étoffé. En éternel retard vis-à-vis de son confrère américain, le mouvement Hexagonal a amorcé récemment une porosité au sein d’autres domaines populaires. Le retour fulgurant de Sofiane et son incursion dans le cinéma, le théâtre, l’eSport ou les collaborations de Kekra avec diverses marques de vêtements luxueuses en sont les parfaits exemples. 
L’émergence des réseaux sociaux a permis d’accélérer le processus de mises en lumière de nouveaux talents. Il n’est plus nécessaire de passer par les médias classiques pour atteindre son public. La connexion entre l’artiste et l’auditeur peut maintenant se faire sans intermédiaire. 
Fort de ce double constat, il est donc logique de voir débarquer sur une grande chaine une œuvre fictionnelle sur le rap français interprétée par des membres de ce mouvement. 
La série suit le parcours d’un jeune de cité livrant de la drogue en attendant de pouvoir vivre de sa passion : le rap. Un soir, il force le destin et se voit propulser au-devant de la scène. À travers son parcours, nous sommes amenés à découvrir comment se construit et détruit une carrière. 
Pour nous narrer ce récit, Franck Gastambide décide d’allier fiction et réalité. Cette alchimie s’effectue sur deux niveaux.
Validé saison 1 Franck Gastambide Screenshooter Sam's Mastar Sabrina Ouazani
Nous retrouvons cette alliance au sein de la structure narrative. La trajectoire artistique d’Apash correspond parfaitement à l’évolution d’un chanteur en vogue dans le milieu. Les différentes étapes promotionnelles, la communication avec sa fan-base et surtout le potentiel buzz des actions entreprises sont autant d’éléments essentielles dans le maintien d’une carrière musicale de nos jours. Autant que son talent, le chanteur doit façonner son image afin de pouvoir capter l’attention. Le blocage de l’A3 par Sofiane, les clashs entre Booba et divers rappeurs ou encore la promotion discrète mais efficace de PNL démontrent la diversité d’approche qu’un artiste peut opter pour faire parler de lui.
Cette base réaliste s’intègre parfaitement au sein d’une intrigue quelque peu romancée. Les auteurs développent différentes trames s’entrecroisant et permettant de maintenir un rythme constant sur les dix épisodes. On passe ainsi de la naissance d’une relation sentimentale aux périples inhérentes au trafic tout en suivant constamment le parcours professionel du jeune homme. 
L’adhésion à ces différentes histoires nécessite la création de personnages crédibles. Or, là où nous sommes habitués à suivre la performance des acteurs dit professionnels sans a priori, le processus est différent pour des personnes issues d’autres milieux artistiques. 
Comme énoncé précédemment, les rappeurs se construisent une image. De ce fait, il peut être périlleux d’intégrer cette identité au sein d’une trame fictive et ceux d’autant plus lorsque la fiction traite de musique. 
Pour faciliter l’immersion dans cet univers, Franck Gastambide opte encore pour un équilibre entre protagonistes réels et imaginaires. Les deux rappeurs principaux ont donc été renommés mais d’autres artistes jouent eux leur propre rôle. On évince ainsi le passif du duo pour l’adapter au besoin de la série. La conservation de la véritable identité des individus en périphérie permet de crédibiliser le récit et l’univers. 
Validé saison 1 Franck Gastambide Screenshooter Sam's Mastar
Bien évidemment, le visionnage différera en fonction de nos affinités et connaissances sur ce milieu musical. 
D’un point de vue fictionnel, l’œuvre est rythmée et maitrisée. La diversité des personnages permet de densifier son univers et de jouer sur plusieurs tonalités. L’exposition des enjeux est limpide et certaines trajectoires réussissent à nous surprendre. Le format permet d’aller à l’essentiel et maintenir une tension sur l’ensemble de la saison. La conclusion est parfaite et démontre la capacité des auteurs à offrir un récit divertissant sans avoir à l’aseptiser.
 Sur le plan rapologique, il est plaisant de naviguer au sein de lieux emblématiques français notamment les différentes émissions de radio. De même, les références à divers événements de cette culture renforcent la crédibilité de cette histoire. La série convie autant la nouvelle que l’ancienne génération et permet d’obtenir une vision honnête du Rap Game actuelle. 
En somme, Validé est une excellente surprise. La série a le mérite d’aborder son sujet avec intelligence et à nous immerger entièrement dans cet univers. Au vu du climax final, il nous tarde de découvrir la suite des événements.

The punisher saison 2 de Steve Lightfoot

The punisher saison 2 de Steve Lightfoot

Entre 1989 et 2009, les péripéties de Franck Castle ont eu le droit à trois adaptations cinématographiques à la qualité très variables.  Le développement du Marvel’s Universe sur Netflix a permis à cet anti-héros de refaire surface. Apparu dans la deuxième saison de Daredevil, il 

Vermin saison 1 d’Alexis Beaumont, Hafid F. Benamar & Balak

Vermin saison 1 d’Alexis Beaumont, Hafid F. Benamar & Balak

Auteur de Lastman et co-créateur de Les Kassos, Balak s’entoure de l’acteur Hafid F. Benamar et d’Alexis Beaumont pour développer son nouveau projet : Vermin.  Diffusé dans un premier temps sur l’application Blackpills, la série rejoint avec Crisis Jung le catalogue Netflix.  Nous plongeons dans le 

Crisis Jung de Gobi et Jérémie Périn

Crisis Jung de Gobi et Jérémie Périn

Après Love, Death & Robots, Netflix poursuit sa production d’animation à destination d’un public adulte avec Crisis Jung. 
Le projet est développé par les studios français Bobbypills et Blackpills, deux sociétés spécialisées dans ce domaine. 
Aux commandes, nous retrouvons Gobi et Jérémie Périn. Le premier est auteur de nombreuses BD telles que Lucha Libre, Tequila ou Zblucops. Le second a notamment réalisé l’adaptation en série de Lastman. 
L’œuvre est découpée en dix épisodes d’environ sept minutes. Un format extrêmement court, parfaitement adapté pour un support mobile. Le choix n’est guère étonnant sachant que Blackpills cible ce type d’écran. La structure est en phase avec sa durée. Passé l’épisode d’introduction, Crisis Jung dévoile l’itération sur laquelle le récit va se baser. 
À chaque chapitre, Jung devra affronter un nouveau sbire de Petit Jésus. Cette confrontation le pousse à se remettre en question pour mieux surmonter son épreuve. Il effectue ainsi la quête initiatique propre à tout héros. 
La trajectoire est linéaire. Elle est centrée uniquement sur ce personnage et ne s’encombre pas d’intrigues annexes. Le récit est ainsi parfaitement adapté à son format. Les individus se définissent dans les péripéties qu’ils vivent. On obtient ainsi une profondeur dans la personnalité de chacun sans avoir à passer par de longues séquences de dialogues. 
Crisis Jung Gobi Jérémie Périn Screenshooter Poing dressé
Par ailleurs, les auteurs assimilent intelligemment les codes de l’heroic-fantasy et du jeu d’aventure. On retrouve la figure de l’être prophétique censée mettre un terme au chaos ambiant. Il est entouré d’un lot d’individus aux compétences complémentaires. Chaque échec lui permet de débloquer une nouvelle aptitude. Les membres des villages ou clan sont interchangeables et ne servent qu’à aiguiller les protagonistes vers leur destination finale. Ces différents archétypes sont détournés par un traitement par l’absurde des événements et des protagonistes. 
En effet, que cela soit dans la résolution des conflits que dans le comportement des personnages, le duo incorpore constamment des éléments parodiant l’univers qu’ils investissent. L’extravagance et le politiquement incorrect sont omniprésents. 
Le résultat est donc une œuvre d’une forme très légère et caricaturale cachant un fond intelligemment travaillé. Une osmose qui fait mouche. On se laisse embarquer dans cette aventure durant une bonne heure sans qu’on ne se lasse des péripéties vécues par Jung.
Too old to die young d’Ed Brubaker et Nicolas Winding Refn

Too old to die young d’Ed Brubaker et Nicolas Winding Refn

Netflix n’est pas la seule plateforme à proposer des créations originales stimulantes. Bien que plus discrète dans sa communication, Amazon prime s’est vu doté au fil du temps un catalogue fort intéressant (American Gods, Undone, The boys,…).  Parmi ces séries, l’une d’elles s’est faite remarquer