Étiquette : thriller

Hellraiser : Judgment de Gary J. Tunnicliffe

Hellraiser : Judgment de Gary J. Tunnicliffe

Parmi les boogeyman émergeant dans les années 80, Pinhead est l’un des seuls à être une adaptation d’une œuvre littéraire. Cette particularité ne l’empêchera malheureusement pas de suivre la même trajectoire que Freddy Krueger ou Michael Myers. En une dizaine d’itérations, Hellraiser aura connu les 

The last girl de  Colm McCarthy

The last girl de Colm McCarthy

The Last Girl est le deuxième long de Colm McCarthy. Sa genèse est pour le moins atypique. L’œuvre est adaptée d’une nouvelle dont l’auteur en a ensuite tiré simultanément le scénario du film et un roman. De primes abords, la thématique est loin d’être innovante. 

La guerre des gangs de Lucio Fulci

La guerre des gangs de Lucio Fulci

Avant d’obtenir ses gallons dans l’univers horrifique, Lucio Fulci œuvrait depuis nombre d’années pour la renommée du cinéma italien. Du western à la comédie en passant par le film d’aventure, le futur maitre de l’horreur s’est frotté à divers genres cinématographiques sans réussir à rencontrer le succès escompté.
Il faudra attendre la sortie de L’enfer des zombies en 1979, vingt années après ses débuts derrière la caméra, pour qu’il se fasse connaître auprès de la scène internationale.
À défaut de jouir d’une liberté financière lui permettant de réaliser des projets qui lui sont cher, l’homme se voit donc contraint d’accepter une commande pour un genre en perte de vitesse : le poliziotteschi. Puisant ses racines dans des œuvres américaines telles que L’inspecteur Harry, The french connection ou Serpico, le néo-polar italien se caractérise par sa description d’une société où la police est corrompue et où les milieux mafieux ont pris le pouvoir.

C’est donc lors du chant du cygne de ce genre que Lucio Fulci est sollicité pour nous narrer les péripéties d’un contrebandier devant faire face à l’arrivée d’un trafiquant de drogues. En partant de cette trame convenue, le réalisateur réussit à créer une histoire rythmée alternant courses-poursuites, règlements de comptes sanglants tout en prenant soin de construire un récit solide.

Assez académique dans sa réalisation, La guerre des gangs tire son épingle du jeu en créant une galerie de personnages consistant et dont leurs relations forment un aspect central de l’intrigue. On se laisse rapidement embarquer dans cet affrontement où deux milieux aux mœurs divergentes vont se déchirer.
D’un côté, la contrebande est présentée comme une organisation certes illégale mais permettant de faire vivre de nombreuses familles et ainsi les éloigner de la misère. Une entreprise louable où Luca est l’incarnation même de ce mal nécessaire inoffensif.
De l’autre côté, le marché de la drogue est présentée comme une filiale s’imposant dans la violence et ne semant que la mort autour d’elle. Elle est la source des problèmes occasionnés aux contrebandiers.
La rencontre entre ces deux univers ne pourra que causer des dommages collatéraux.

La guerre des gangs Lucio Fulci Screenshooter

Tout au long de la bobine, l’auteur sème des éléments permettant de mettre en évidence l’opposition entre ces deux activités. On peut reprocher au réalisateur de faire des contrebandiers des hommes trop bons sous tout rapport, cela n’entache en rien le plaisir que l’on a à suivre Luca dans ses tourments.
Un autre aspect marquant réside dans la retranscription de la violence de ces milieux. Durant le tournage, Lucio Fulci souhaitait se concentrer sur ce point et cela est flagrant. Les meurtres sont particulièrement violents et sanglants. Certes cette approche est une caractéristique propre au genre cinématographique abordé mais on a l’impression dans le cas présent que le réalisateur se permet toutes les transgressions. Certaines scènes pourraient se retrouver dans des œuvres horrifiques et plus particulièrement des Slasher tant l’hémoglobine coule à foison. Entre fusillades sanglantes, visage déchiqueté à la mitrailleuse et torture au chalumeau, l’œuvre n’est clairement pas conseillé aux âmes sensibles.

En somme, sans pour autant être une œuvre majeure, La guerre des gangs est un petit bijou violent remplissant ses objectifs tout en offrant un bon moment de cinéma. Une œuvre méconnue de l’auteur italien annonçant sur quelques aspects ses futurs méfaits dans le genre horrifique.

Haunt de Scott Beck & Bryan Woods

Haunt de Scott Beck & Bryan Woods

Deuxième réalisation de Scott Beck et Bryan Woods, l’œuvre s’est particulièrement fait remarquer aux États-Unis via sa diffusion sur la plateforme Shudder. Sur le papier, il est difficile de comprendre l’engouement du public tant l’œuvre a tous les aspects d’un slasher lambda. La première partie 

Invisible Man de Leigh Whannell

Invisible Man de Leigh Whannell

Après s’être fait remarquer avec l’efficace Upgrade, Leigh Whannell propose une relecture du roman d’H.G. Wells pour le compte de BlumHouse. Ouvrant sur une évasion silencieusement tendue, l’auteur défini efficacement la situation dans laquelle se trouve notre protagoniste. Une courte ellipse nous permet de retrouver 

Gangs of London saison 1 de Gareth Evans & Matt Flannery

Gangs of London saison 1 de Gareth Evans & Matt Flannery

Mis sur le devant de la scène avec The Raid, Gareth Evans avait pour projet de faire une trilogie à partir de son œuvre de 2011. Six années après le second opus, il parait évident que la conclusion espérée ne verra jamais le jour. L’auteur s’est par la suite éloigné des films d’action pour alimenter le catalogue Netflix avec Le bon apôtre.
C’est donc avec plaisir qu’on le retrouve aux commandes d’une série anglaise sonnant comme un retour vers ses premiers amours. Pour nous narrer le gangstérisme londonien, le réalisateur fait appel à Xavier Gens et Corin Hardy pour mettre en boîte cette saison de neuf épisodes.
L’œuvre se penche sur la gestion d’un empire criminel suite à l’assassinat de son dirigeant. Le premier épisode adopte un format long d’une heure trente afin de nous présenter les différents partenaires du clan Wallace, à la tête de cette organisation. La diversité des domaines d’activités et les spécificités de ces différentes factions justifient la durée de cette introduction. Nous sommes ainsi aptes à comprendre les enjeux initiaux suite à ce meurtre et de faire connaissance avec les différents protagonistes.
La suite des événements densifie progressivement le récit. On passe d’un simple règlement de compte commandité par une bande dissidente à un complot bien plus complexe. Cette évolution est amenée progressivement au gré des investigations de différents individus. Bien plus que les scènes d’actions ponctuant l’œuvre, l’atout principal de la série réside dans sa capacité à investir le monde du grand banditisme londonien en jouant avec les codes sans tomber dans les clichés propres au genre.
Gangs of London saison 1 Gareth Evans Matt Flannery Screenshooter
Là où on aurait pu s’attendre à suivre le récit qu’à travers la vision de la famille Wallace, les auteurs optent pour la multiplicité des points de vue. Ce parti-pris sert autant dans la construction de l’univers que dans la gestion du rythme.
Nous avons une meilleure compréhension du fonctionnement de cet empire, de la façon dont chacun contribue à son essor mais aussi à quel point une telle entreprise peut être fragile. Chaque personnage a le temps d’être développé et de dévoiler son rôle au sein de l’organisation mais aussi les raisons l’ayant amené jusqu’ici. La structure de cette saison est adaptée à ce choix en consacrant certains épisodes à un individu spécifique.
Grâce à ce procédé, la gestion du rythme se retrouve être maitrisé de bout en bout. On alterne constamment entre les investigations sur les commanditaires du meurtre et divers affrontements nerveux.
La capacité de Gareth Evans à développer un univers aussi dense et crédible est une belle surprise. The Raid 2 montrait déjà la volonté de cet auteur à investir en profondeur les milieux criminelles, Gang of London est le murissement de ce procédé.
À cela s’ajoute la création de confrontations variées allant de la longue fusillade entre deux factions interposées à l’affrontement Mano a Mano. On retrouve la mise en scène dynamique longuement éprouvée lors de ses précédentes œuvres. La caméra s’adapte continuellement à la situation captée et suit le mouvement des corps pour mieux retranscrire les impacts des coups.
Si l’on pouvait encore regretter l’absence de conclusion pour sa trilogie indonésienne, le réalisateur nous propose une alternative extrêmement galvanisante avec cette série. Les neufs épisodes s’enchainent à un rythme effréné et se conclut avec brio.

Bluebird de Jérémie Guez

Bluebird de Jérémie Guez

Écrivain de profession, Jérémie Guez investi le 7éme art suite à l’achat des droits de son deuxième roman : Balancé dans les cordes. Sortie en 2018 sous le nom de Burn out, cette adaptation est sa porte d’entrée dans le milieu. Il rédige dans un 

Vivarium de Lorcan Finnegan

Vivarium de Lorcan Finnegan

Seconde réalisation de Lorcan Finnegan, Vivarium s’était fait remarquer en 2019 lors de sa sélection à la Semaine de la critique du Festival de Cannes mais surtout en obtenant le Grand prix nouveau genre lors de L’Étrange Festival. L’auteur nous propose de suivre un jeune 

Scream Resurrection saison 3 de Jill Blotevogel, Dan Dworkin & Jay Beattie

Scream Resurrection saison 3 de Jill Blotevogel, Dan Dworkin & Jay Beattie

Après un premier revival avec Scream 4 en 2011, la franchise poursuit sa quête d’un nouveau souffle via le format télévisuel. En 2015 et 2016, MTV diffuse donc une nouvelle itération en deux saisons. Loin d’être convaincante, cette proposition aura le mérite de s’éloigner de la trajectoire scénaristique des films tout en reprenant intelligemment certains codes de la franchise.
Suite à une longue période de gestation, Ghostface est de retour pour une troisième saison mais en investissant un nouveau terrain de jeu. Le changement d’environnement est appréciable. Jusqu’alors habitué à arpenter les rues de quartiers résidentiels aisés, notre tueur choisit de se mêler à une population plus populaire. Une délocalisation intéressante qui peut être perçue comme une volonté d’étoffer la mythologie de cette saga.
Comme lors des précédents opus, nous suivons les déboires de jeunes pourchassés par le célèbre tueur. On retrouve certains mécanismes devenus classiques tels que la recherche de l’identité du tueur impliquant des suspicions au sein du groupe ou la résurgence du passif de certains protagonistes.
L’aspect méta est toujours présente. Les échanges sont ponctués de références aux œuvres d’antan. De même, lorsque les protagonistes analysent leur situation, celle-ci est constamment mise en parallèle à des schémas propres au genre horrifique. 
 
Scream Resurrection saison 3 Jill Blotevogel Dan Dworkin Jay Beattie Screenshooter Keke Palmer
 
De primes abords, la réappropriation des codes est donc respectée. Malheureusement, cette capacité n’est viable qu’en théorie car la mise en pratique est désastreuse.
L’aspect méta de l’œuvre est à géométrie variable. Elle occulte totalement les événements précédemment narrés dans les films Scream. De ce fait, l’inclusion de Ghostface sans l’aura qu’a ce masque perd de sa valeur. Les deux premières saisons pouvaient se permettre un tel processus car le design du masque était revisité. Il est difficilement concevable de procéder de la même façon ici alors qu’on en retrouve sa forme originelle.
Outre cette incohérence, l’un des plus gros freins à l’intrigue réside dans l’incapacité des auteurs à nous intéresser aux déboires vécus par le groupe. Comme indiqué par l’un des protagonistes, la constitution de cette équipe ressemble à celle de Breakfast Club en version 2.0. La différence entre les deux œuvres réside dans la mise à profit des stéréotypes initiaux au sein du récit. Dans le film de 1985, les clichés étaient dépassés pour mieux capter la personnalité de chacun. Dans cette série, le rôle attribué à chacun n’évolue pas. Les révélations sur le passif de certains élèves peinent à changer ce constat. On se retrouve donc à observer d’un œil distrait les tribulations de ces adolescents pour le moins insupportables.
Le naufrage est tel qu’on navigue entre mépris pour la fiasco qui se joue sous nos yeux et jubilation quant l’un d’eux se fait massacrer.
Il n’y a donc pas grand-chose à sauver dans cette dernière saison. Il nous est impossible de générer de l’empathie pour ces victimes inconsistantes. L’éventail de possibilité s’offrant à ce nouvel environnement ne se résume finalement qu’à une accumulation de clichés et de parti-pris insipides. 
Les aficionados pourront se réconforter en suivant la mise en chantier annoncée d’un nouvel opus sur grand écran réalisé par le duo derrière Wedding Nightmare.
Tarde para la ira de Raúl Arévalo

Tarde para la ira de Raúl Arévalo

Avant de passer derrière la caméra avec Tarde para la ira, Raúl Arévalo a principalement œuvré pour le 7éme art en tant qu’acteur sous l’objectif de divers réalisateurs tels que Pedro Almodovar, Alberto Rodríguez ou encore Àlex de la Iglesia.  Ouvrant sur un braquage filmé