Étiquette : epouvante

Don’t Breathe de Fede Alvarez

Don’t Breathe de Fede Alvarez

Remarqué par Sam Raimi suite à son court-métrage Panic Attack, Fede Alvarez se vu confié les commandes du remake d’Evil Dead, avec un résultat qui divisa le public de par son approche très premier degrés du matériel d’origine. Le jeune réalisateur uruguayen revient donc après 

Wedding Nightmare de Tyler Gillet et Matt Bettinelli-Olpin

Wedding Nightmare de Tyler Gillet et Matt Bettinelli-Olpin

Issus du collectif Radio Silence, Tyler Gillet et Matt Bettinelli-Olpin reviennent derrière la caméra après le pitoyable The baby. Bien que le trailer fleurait bon la course à la mort dans un environnement gothique, le fait que leur précédent méfait annonçait une bonne expérience horrifique 

Midsommar d’Ari Aster

Midsommar d’Ari Aster

Après avoir été révélé avec son premier long-métrage, Hérédité, Ari Aster est de retour pour un projet aux antipodes du précédent. La lumière fait place aux ténèbres, mais l’horreur est toujours au rendez-vous.
Les retours dithyrambiques et la promesse d’une expérience éprouvante avaient de quoi attiser notre curiosité. 

Dès les premiers instants, l’auteur nous rappelle que, tout autant que l’aspect narratif, la mise en scène et le montage contribuent à construire une histoire et surtout une ambiance.La scène retraçant la découverte des corps de la famille de Dani en est le parfait exemple. Les situations précédentes jouent autant sur l’interprétation de la jeune femme que celle de son compagnon. L’exploration du funeste habitat sonne donc comme une sentence aussi envoûtante, dans les mouvements de caméra opérés, que morbide, de par situation décrite.
Ainsi, ce découpage impeccable, et implacable, nous permet d’appréhender rapidement les relations au sein du groupe, les motivations de l’excursion en Suède et les personnalités de chacun. De même, la construction, de ce préambule au récit, permet de générer énormément d’empathie envers les différents protagonistes.
De ce fait, on suit aisément la préparation du voyage et sa mise en œuvre avec, pour résultat, une stimulation constante mu par la volonté de découvrir jusqu’où le réalisateur va nous emmener. 
Le film peut se scinder en deux parties.
Dans un premier temps, le récit encha
îne les moments clé. Suite au trajet, nous découvrons le nouvel environnement. Les situations sont parfois ponctuées de micro-incidents permettant de développer les protagonistes. On apprend, en même temps que le groupe, le fonctionnement de la communauté, leur mode de vie, leur philosophie, …S’ensuit le moment de bascule : la falaise, le cérémonial et l’horreur.Le second temps a pour but de donner une vue d’ensemble sur les fragments d’informations récoltés ci et là, au gré des interactions entre les autochtones et les touristes. On comprend le rôle de chacun et on anticipe, trop, facilement la trajectoire des victimes potentielles. 
Midsommar Ari Aster rune sanglante
Le problème de Midsommar réside dans sa seconde moitié.
En effet, là où on s’attend à des prises de positions radicales, en provenance du groupe, motivées par un instinct de survie, on assiste, ici, à une passivité, quasi générale, de ces individus. Ari Aster justifie ses choix, principalement, en les reposant sur des enjeux d’universitaires. Certes, l’auteur peut se permettre d’opérer ainsi de par la construction de sa première moitié. Pour autant, il est difficile de croire à ses partis-pris.Les êtres deviennent beaucoup trop spectateurs des évènements qui suivent, comme résigné à leur sort, sans avoir essayé, un tant soit peu, de s’en extraire.
Pire, en éludant certaines situations, principalement la mise à mort des membres du groupe, l’œuvre loupe des instants essentiels pour conforter l’empathie ressentie envers les divers protagonistes. En les occultant, on se désintéresse de leur sort, on les relègue en tant que simples sujets de discussions pour les interactions futures.Nous perdons aussi une partie des connaissances sur la communauté. Leur vie étant cadencée par divers rituels, ceux relatifs à la Mort sont tout autant nécessaire. Ils auraient été intéressants de comprendre le sens de leur mort bien au-delà de l’explication expéditive finale. 
En somme, le dernier effort d’Ari Aster est formellement irréprochable. Par contre, son évolution narrative douteuse empêche à l’ensemble d’offrir l’expérience éprouvante tant promise. Midsommar est donc un voyage à effectuer et qui, en fonction de vos bagages sensitifs, vous ferons vivre une simple randonnée champêtre ou une excursion, par temps caniculaire, dans des paysages escarpés.
Crawl d’Alexandre Aja

Crawl d’Alexandre Aja

Après un précédent projet, la 9eme vie de Louis Drax, sortie discrètement en Blu-ray dans notre contrée, Alexandre Aja retrouve les faveurs du grand écran pour cette œuvre produite par Sam Raimi. Neuf ans depuis Piranha 3D, le réalisateur français revient aux films de monstres. 

Brightburn de David Yarovesky

Brightburn de David Yarovesky

En 2017, James Gunn annonce la mise en production d’un projet horrifique. Suite à son limogeage, par Disney, de la direction Des gardiens de la galaxie, l’auteur s’affaire donc sur cette uchronie autour de l’univers de Superman. Le poste de réalisateur est alors confié à 

Falling Water de Henry Bromell et Blake Masters

Falling Water de Henry Bromell et Blake Masters

Après avoir collaboré sur Rubicon et Brotherhood, Henry Bromell et Blake Masters reviennent nous offrir une nouvelle série : Falling Water.
Nous suivons le quotidien de trois personnes que tout semble opposer. Burton, ancien militaire reconverti en consultant en sécurité d’entreprise, tente de retrouver sa compagne. Tess, mère au lourd passé psychiatrique, cherche un moyen de protéger son fils. Enfin, Takka, policier de profession, reste souvent auprès de sa mère muette, cherchant désespérément un moyen de communiquer avec elle.Comme toute œuvre suivant des trajectoires, de prime abord, divergentes, le récit va faire apparaître des points de convergence. L’originalité réside dans cet aspect. En effet, lors de la première saison, ces rencontres s’effectuaient de façon fortuite lorsque les protagonistes dorment.
Loin d’être un gadget, cherchant à insuffler une once d’originalité, la place de l’onirisme, et son pouvoir, est la pierre angulaire permettant de dynamiser les intrigues personnelles ainsi que la trame principale. Cet élément prend d’ailleurs beaucoup plus d’ampleur lors de la seconde saison. L’arrivé d’un rêveur malfaisant nous offre ainsi une incursion dans le domaine horrifique. L’être en question, le Shadowman, a tous les attraits d’un boogeyman et n’a rien à envier à Freddy Krueger.

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Tout cela s’incorpore au sein d’une quête sur les raisons de cette traque et la valeur de leur aptitude. Au fil des épisodes, les personnages s’étoffent, leur passé se dévoile et le fil rouge se densifie. La série est une course constante entre diverses entités, laissant sur leur sillage nombre de cadavres.
Falling Water propose donc un univers de plus en plus vaste. On peut regretter que, tout comme Sense8 dans son genre, la série dévoile réellement son potentiel vers la fin de la première saison et surtout la seconde. Au même titre que l’œuvre des Wachowski, la fin de la saison 2 annonce une confrontation entre deux groupes possédant cette fameuse aptitude onirique. Malheureusement, la série étant annulée, il est peu probable qu’on connaisse le dénouement de cette histoire.

En somme, la dernière création de Bromell et Masters requiert une certaine patience, voire clémence, dans un premier temps pour pouvoir l’apprécier pleinement par la suite. Divers genres se croisent allant du thriller complotiste, de l’enquête policière à l’épouvante. Une alchimie plutôt fragile qui trouve son équilibre au fur et à mesure que l’histoire se dévoile. Une série hybride méritant le coup d’œil pour les amateurs de ces genres pré-cités.

Framed de Marc Martínez Jordán

Framed de Marc Martínez Jordán

Quatrième projet de Marc Martínez Jordán, Framed est son premier long-métrage. Au vu de son parcours, forgé au grès de projets dans le domaine de l’horreur, il n’est pas étonnant que l’homme aborde ce thriller par le biais de l’ultra-violence. On retrouve d’ailleurs la figure