Water has teeth
Résumé:
Quand un violent ouragan s’abat sur sa ville natale de Floride, Hayley
ignore les ordres d’évacuation pour partir à la recherche de son père
porté disparu. Elle le retrouve grièvement blessé dans le sous-sol de la
maison familiale et réalise qu’ils sont tous les deux menacés par une
inondation progressant à une vitesse inquiétante. Alors que s’enclenche
une course contre la montre pour fuir l’ouragan en marche, Haley et son
père comprennent que l’inondation est loin d’être la plus terrifiante
des menaces qui les attend…
Mon avis:
Après un précédent projet, la 9eme vie de Louis Drax, sortie discrètement en Blu-ray dans notre contrée, Alexandre Aja retrouve les faveurs du grand écran pour cette œuvre produite par Sam Raimi.
Neuf ans depuis Piranha 3D, le réalisateur français revient aux films de monstres. Exit la plage ensoleillée et ses jeunes insouciants aux formes avantageuses, ici, l'action prend place en Floride dans une petite ville en proie à un cyclone.
Neuf ans depuis Piranha 3D, le réalisateur français revient aux films de monstres. Exit la plage ensoleillée et ses jeunes insouciants aux formes avantageuses, ici, l'action prend place en Floride dans une petite ville en proie à un cyclone.
Un genre similaire pour deux œuvres à l'ambiance diamétralement opposée.
Conscient
des enjeux inhérents au huit-clos, l’auteur construit sa première
partie de façon à nous familiariser avec les protagonistes, mais aussi à leur environnement.
L’intrigue
se met doucement en place. La menace du cyclone s’annonce
principalement à travers les bulletins d’infos. Les reptiles, eux, font
leur entrée avec fracas, une fois les bases posées.
Dès
l'instant où nous rentrons dans le cœur du sujet, l’œuvre ne démord
plus jusqu’à sa conclusion. Les deux personnages principaux multiplient les tentatives de survie sans que cela ne paraisse redondant.
L’environnement
est mis à profit et des éléments extérieurs permettent de varier les
situations. On obtient ainsi des moments de tensions s’enchaînant les uns
aux autres. Par instant, l’auteur nous offre du répit et en profite
pour approfondir nos connaissances sur la relation père-fille.
Aguerri par l’expérience de ses précédents projets horrifiques, Alexandre Aja démontre sa maîtrise du genre et sait respecter son cahier des charges sans en aseptiser pour autant son œuvre. En ressort donc des saillies sanglantes des plus efficaces tout en évitant de verser dans un gore excessif et donc artificiel.
Il en est de même dans la caractérisation de ses personnages. Bien que restreint à un rôle prédéfini, il leur donne suffisamment de profondeur pour rendre les interactions naturelles et provoquer ainsi de l’empathie.
Il en est de même dans la caractérisation de ses personnages. Bien que restreint à un rôle prédéfini, il leur donne suffisamment de profondeur pour rendre les interactions naturelles et provoquer ainsi de l’empathie.
On ressent la volonté de l’auteur de livrer un divertissement honnête envers
son public tout en restant dans une thématique très appréciée aux
États-Unis : la famille comme équilibre sociale. Cette sacro-sainte
cellule, bien que dysfonctionnelle, se doit donc d’être
mise à l’honneur. Cet aspect aurait pu être handicapant, voire
poussif, mais, de par sa manière de malmener ses protagonistes, elle
confère finalement un enjeu et une dynamique crédibilisant son récit.
De même, la capacité de ce duo à surmonter leurs blessures, pour aller de l’avant, nous laisse dubitatif sur son aspect réaliste. Pour autant, en faisant appel à un ensemble de conséquences, plausibles lors du passage d’un cyclone, on obtient un rythme constamment relancé permettant de faire accepter cette facilité scénaristique.
Crawl
est donc à la hauteur des attentes liées à son genre, c’est-à-dire une
bonne utilisation de la menace reptilienne, un groupe de protagonistes
crédibles, une bonne dose de sang et un rythme maîtrisé.
La combinaison Aja/Raimi est payante. On ne peut qu’espérer que ces deux artistes réitéreront l’expérience.
La combinaison Aja/Raimi est payante. On ne peut qu’espérer que ces deux artistes réitéreront l’expérience.